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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Congrès - Lutte contre les infections nosocomiales Comment éviter les infections à l'hôpital

Le 3e congrès annuel du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (infections bactériennes contractées à l’hôpital) de l’Hôtel-Dieu de Beyrouth, qui se tient au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, a entamé hier matin ses travaux. Cet événement qui suscite, de plus en plus, l’intérêt des professionnels de la santé, traitera cette année de deux sujets fondamentaux : la désinfection et l’antibiothérapie. La désinfection, à cause de la controverse qui règne autour de ce sujet et l’importance de la sensibilisation du personnel dans l’application des procédures qui s’y rapportent, et l’antibiothérapie, à cause des résistances bactériennes dans le monde en plus du coût grimpant des traitements antimicrobiens, comme l’explique le Dr Amine Haddad, président du Comité organisateur dans son allocution inaugurale. Plusieurs conférenciers français et suédois, experts dans le domaine, se pencheront durant ce week-end, sur différents thèmes spécifiques se rapportant à ces deux sujets. Notons que l’amélioration de l’hygiène hospitalière et la lutte contre les infections nosocomiales est devenue, de nos jours, une préoccupation universelle régie par des lois et qui impliquent, aussi bien les fabricants de matériel médical que les institutions de soins. Le RP Ducruet, président du conseil d’administration de l’Hôtel-Dieu, a attribué à ce congrès un triple avantage et cela en raison de l’importance de son objectif, de la persévérance qu’il manifeste et enfin de la cohésion de la communauté soignante qu’il suppose. Le RP Ducruet a, dans son intervention d’ouverture, exposé les objectifs recherchés par les comités de lutte contre les infections nosocomiales, dont ce congrès entend soutenir l’action. Il a fait remarquer que «la situation épidémiologique de ces infections est due à la cohabitation des malades, à la baisse de leurs résistances immunitaires, à des déficiences dans les structures hospitalières qui facilitent la constitution de gîtes microbiens, à la pratique médicale qui requiert aujourd’hui des moyens d’investigations et des traitements de plus en plus invasifs comportant des risques accrus d’infections». Utilisation abusive d’antibiotiques D’autre part, le RP Ducruet a fait valoir que ces contagions étaient causées par l’utilisation disproportionnée d’antibiotiques qui modifient l’écologie microbienne et enfin par la négligence d’un certain nombre de protocoles d’hygiène hospitalière. Il a reconnu que tous les risques hospitaliers d’infections nosocomiales ne pouvaient être supprimés mais, en revanche, pouvaient être réduits substantiellement et cela par la mise en œuvre d’un programme de prévention comportant la collecte, l’analyse, la diffusion de données sur ce sujet, l’adoption de procédures techniques, l’élaboration de protocoles écrits et l’évaluation périodique de leur application. Concernant la persévérance contre ces maladies, le RP Ducruet a affirmé que depuis octobre 1993, des sessions sur la prévention et la surveillance des infections nosocomiales sont organisées à la faculté des sciences infirmières à l’USJ. Car après tout, a-t-il lancé, sans suivi et sans évaluation périodique des résultats, la continuité dans la lutte contre les infections nosocomiales s’avère impossible. En effet, sept programmes de surveillance des infections nosocomiales avaient été entamés en janvier 1998 par l’Hôtel-Dieu, concernant le site opératoire, le cordon ombilical chez le nouveau-né, le cathéter veineux central, les aplasies fébriles, les pneumonies et surtout la lutte contre la l’abus des antibiotiques afin de limiter la résistance croissante des germes. Le réalisme d’un programme de prévention, le succès de sa mise en œuvre, la validité de l’évaluation de ses résultats ne peuvent donc être réalisés que par l’adhésion active de chacun et de tous les membres de la communauté soignante. En fait, la négligence d’un seul peut annuler les efforts de tous les autres, comme l’a bien expliqué le RP Ducruet.
Le 3e congrès annuel du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (infections bactériennes contractées à l’hôpital) de l’Hôtel-Dieu de Beyrouth, qui se tient au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, a entamé hier matin ses travaux. Cet événement qui suscite, de plus en plus, l’intérêt des professionnels de la santé, traitera cette année de...