Partis politiques - L'opposition Kataëb critique Mounir Hajj Incidents de Saïfi : la polémique continue

La polémique suscitée par les récents évènements qui ont secoué le parti Kataëb continue et, dans un communiqué publié hier, le leader du parti, Mounir Hajj, affirme que «les raisons de la campagne menée contre lui sont les mêmes que celles qui se trouvaient derrière la bataille électorale pour la présidence et la première vice-présidence du parti». Dans son communiqué, M. Hajj explique les raisons qui l’ont incité à réclamer l’intervention des FSI et assure que ce sont les agents de l’ordre qui, au cours de leur perquisition, ont défoncé la porte de l’un des bureaux du siège du parti. M. Hajj affirme également que les personnes qui l’ont accompagné lundi dernier (lors des incidents) à Saïfi étaient toutes inscrites au parti. En conclusion, le communiqué appelle tous les membres du parti à «laisser de côté les détails insignifiants et s’unifier pour réaliser les objectifs des Kataëb» et invite les médias à «être objectifs dans leur information». D’autre part, la commission d’enquête présidée par M. Rachad Salamé a rencontré, hier soir, le chef du parti, M. Mounir Hajj. De son côté, l’opposition Kataëb, présidée par le Dr Élie Karamé, a, elle aussi, publié un communiqué dans lequel elle condamne les incidents de Saïfi qu’elle attribue à la «déviation qui dure depuis près de 14 ans», affirmant que seule «la réunification du parti est en mesure de garantir sa résurrection». Le communiqué assure que l’opposition Kataëb se conformera toujours aux principes institués par le fondateur du parti et ses compagnons de la première heure. Kassis : Hajj a refusé d’admettre son erreur Au plan des réactions, le chef du régional Kataëb du Metn Georges Kassis a déploré les incidents de lundi et indiqué qu’aucune prise de position n’avait encore été officiellement adoptée. «Tout le monde peut se tromper. J’ai personnellement demandé à M. Hajj de reconnaître son erreur afin de clore ce chapitre, mais il a formellement refusé de le faire», a ajouté M. Kassis. Questionné sur l’éventualité d’une déposition du chef du parti, M. Kassis a répondu : «Nous n’en sommes pas encore là» et rappelé que la commission d’enquête ne s’était pas encore prononcée. Dans une déclaration faite à l’agence al-Markazia, le Dr Ibrahim Richa, membre du bureau politique, a critiqué l’initiative de M. Hajj qui a «porté préjudice au parti». Il a qualifié d’excellentes les relations entre le commandement du parti et sa base, et assuré que le problème existait au niveau des relations du chef du parti avec son commandement et sa base. M. Richa a révélé que plusieurs tentatives avaient été faites par le passé pour remédier à cet état de choses, mais que, contrairement à tous les espoirs, le problème n’avait fait que s’aggraver avec le temps.