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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Le gouvernement indifférent au temps qui passe Pas de loi électorale avant le début de l'an prochain

Très ostensiblement, le gouvernement se désintéresse pour le moment de la loi électorale et évite d’en parler. Cela, sous le prétexte commode qu’il doit se consacrer à la défense de son projet de budget devant la Chambre. Comme si le président du Conseil et le ministre des Finances ne suffisaient pas pour cette mission. Dès lors il se confirme que le code pour les législatives de l’an 2 000 ne sera pas prêt avant janvier, M. Nabih Berry prévoyant pour sa part son adoption en février. Le plus troublant de l’affaire, c’est que les concertations multilatérales, dont le gouvernement prend également prétexte pour justifier son retard, semblent aujourd’hui au point mort. Chaque partie a défini ses positions, parfois sous la forme d’un mémoire remis à la commission ministérielle ad hoc, et campe dessus. Le dialogue général, que le pouvoir central est censé animer, est gelé. Or comme il est convenu que la loi électorale doit être le fruit d’un large consensus, on voit mal comment elle va pouvoir voir le jour. C’est ce qui porte certains à soupçonner le pouvoir d’un coup de force blanc qui, pis est, serait couvert en définitive par le Parlement. Selon un opposant, «le scénario est simple. Sous prétexte que le temps presse et que les parties concernées ne parviennent pas à s’entendre, le gouvernement produirait un projet de loi entièrement à sa convenance. Et le ferait adopter dans l’urgence par l’Assemblée nationale, moyennant quelques retouches mineures». Un ministre réfute ces accusations en soulignant que, «comme l’a indiqué le président Hoss, il n’y a plus qu’une question à régler, celle du découpage des circonscriptions. Pour le reste, il existe déjà de solides constantes que tout le monde, sauf peut-être M. Walid Joumblatt, accepte. Il s’agit comme on sait du principe d’égalité de tous et de toutes les régions, mais aussi de la nécessité de concilier l’impératif de saine représentativité à celui du brassage intercommunautaire». – Selon M. Chaker Abousleiman, président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, le principe d’égalité ne signifie pas que si le Mont-Liban (qui compte le plus de sièges) devait être divisé en trois ou en quatre cela devrait être aussi le cas pour les autres mohafazats. D’après le député juriste, ce qu’il faut retenir pour assurer l’égalité, c’est le nombre de sièges et la dimension des zones électorales. – De même, pour M. Élie Ferzli, vice-président de l’Assemblée nationale et également juriste, l’équilibrage ne signifie pas que l’on adopte le même découpage pour tous les mohafazats. Les sièges doivent s’équilibrer en nombre et à son avis, ce sont les circonscriptions moyennes qui fournissent la meilleure solution à ce problème. Il ajoute que cette formule répond aux aspirations de la population et prévient la mise en route de «bulldozers» ou de «bus» électoraux. Mais il y a circonscription moyenne et circonscription moyenne, surtout au Mont-Liban où plusieurs jeux d’associations de districts peuvent s’offrir. On peut ainsi mettre le Kesrouan avec Jbeil aussi bien qu’avec le Metn-Nord, etc.
Très ostensiblement, le gouvernement se désintéresse pour le moment de la loi électorale et évite d’en parler. Cela, sous le prétexte commode qu’il doit se consacrer à la défense de son projet de budget devant la Chambre. Comme si le président du Conseil et le ministre des Finances ne suffisaient pas pour cette mission. Dès lors il se confirme que le code pour les législatives de...