Médias - Les amendements concernant les publications étrangères Baalbacki : enfin une véritable loi (photo)

Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a reçu samedi le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki avec qui il s’est entretenu des amendements apportés à la loi des imprimés. À l’issue de la réunion, M. Baalbacki avait jugé utile de discuter avec M. el-Khatib de la loi autorisant l’impression de publications étrangères au Liban. Il ne s’agit pas d’un nouveau projet, a précisé M. Baalbacki, «puisque cette loi avait été étudiée, il y a plus de trois ans, puis on n’en avait plus parlé. Nous avons donc été surpris d’apprendre qu’elle avait été approuvée en commission et transmise au Parlement. Il s’agit d’un sujet très important qui touche aux intérêts de la presse libanaise et à sa protection contre toute concurrence étrangère. Nous avions, à l’époque, participé à l’élaboration du texte auquel nous avions ajouté des astreintes visant à protéger les intérêts de la presse locale. Cet ancien texte aurait dû être adopté. En d’autres termes, la loi libanaise des imprimés autorise l’impression de toute publication étrangère au Liban, sous condition d’acquérir deux licences libanaises et de les échanger contre une nouvelle sous le nom voulu. La publication cesserait alors d’être considérée comme étant étrangère et serait, en conséquence, régie par les lois libanaises en vigueur. Il existe, au Liban, deux précédents qui ne représentent aucun danger concurrentiel à la presse locale, surtout que ces publications se sont engagées à ne pas prospecter le marché libanais de la publicité». «Il est vrai que la loi récemment approuvée prévoit de nombreuses conditions, dont celle qui restreint au seul Conseil de ministres le droit d’accorder une licence à toute publication en langue étrangère, car il est en mesure, mieux que le ministère de l’Information, d’évaluer le niveau de la publication concernée», a-t-il poursuivi. M. Baalbacki a ensuite rendu hommage au ministre de l’Information «qui a soulevé le sujet de l’amendement de la loi des imprimés pour permettre l’impression des publications étrangères au Liban et qui a assuré que tout amendement de cette loi doit nécessairement se faire sur proposition de l’Ordre de la presse. Des amendements additionnels ont ainsi été apportés à la nouvelle loi, au sujet de la publication d’annonces publicitaires locales. Enfin, nous avons une loi véritable». Commentant les travaux du congrès de l’Union des journalistes arabes au Caire, auquel il a participé, M. Baalbacki a déclaré avoir informé les participants de la liberté de presse qui règne au Liban et mis à leur disposition la loi libanaise des imprimés «dont ils pourront s’inspirer dans leur tentative de mettre au point une loi commune à la presse arabe». D’autre part, M. el-Khalil a reçu le président du conseil d’administration de la LBCI, Pierre Daher, avec qui il a discuté de divers sujets d’ordre technique, surtout au niveau de la répartition des canaux entre les neuf télévisions opérant au Liban. À sa sortie, M. Daher a déclaré qu’il s’était entretenu avec M. el-Khalil du «problème des fréquences que nous essayons de régler depuis une semaine à travers une série de réunions destinées à trouver une solution qui satisfasse toutes les chaînes concernées et accorde des fréquences aux trois nouvelles stations qui viennent d’obtenir une licence». Il a ajouté que la présence des neuf chaînes autorisées et celle des stations opérant sans licence est de nature à créer des problèmes d’interférence «similaires à ceux survenus il y a deux semaines entre deux stations». Le ministre de l’Information a également reçu samedi le président du conseil d’administration de Télé-Liban Ibrahim Khoury et les membres du conseil Mohammed Karimé, Rafic Nasrallah, Antoine Karam, Houssam Abou-Chacra et Bachar Kouatly. L’émission par satellite des programmes de Télé-Liban et la situation de la chaîne de télévision nationale étaient à l’ordre du jour de la réunion.