Proche-Orient - Le Hamas prêt, sous conditions, à épargner les civils Psychose à l'attentat en Israël

Nouvelles mises en garde du Premier ministre Ehud Barak et du chef d’état-major des forces armées israéliennes, menace du leader du mouvement intégriste Hamas : la crainte d’une reprise des attentats planait de nouveau hier sur Israël. «Je mets en garde contre des attentats terroristes planifiés par le Hezbollah, le Jihad islamique et le Hamas», a déclaré le chef du gouvernement israélien, Ehud Barak. «J’ai parlé à un certain nombre de dirigeants internationaux de la menace terroriste ici et à l’étranger, parce que nous devons tous nous y préparer», a poursuivi M. Barak, sans toutefois préciser qui étaient ces leaders. Pour sa part, le chef d’état-major des forces armées israéliennes, le général Shaul Mofaz, a affirmé qu’Israël possédait «des informations spécifiques sur des attaques en préparation». Comme pour illustrer ces avertissements, le chef spirituel du Hamas, cheikh Ahmed Yassine, a affirmé, dans une interview publiée par le quotidien israélien Maariv, que des attentats par la branche armée de ce mouvement étaient possibles à tout moment. «Un autobus peut sauter dès demain matin. Il peut y avoir un attentat à tout moment. Il n’y a pas de cessez-le-feu entre nous et Israël», a-t-il averti. Cheikh Yassine a ajouté que «les attentats servent notre stratégie, car nous croyons à la lutte armée pour libérer notre terre». Cependant, en fin de soirée, la branche armée du Hamas, le groupe Ezzeddine el-Kassam, s’est déclaré prête «à exclure les civils juifs des opérations, à condition qu’Israël arrête la colonisation et la confiscation des terres, et que l’armée israélienne et les colons cessent de s’en prendre aux civils palestiniens». L’organisation a, par ailleurs, menacé d’un bain de sang en Israël dans le cas où ses dirigeants étaient attaqués.