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Actualités - INTERVIEWS

Le Liban concerné plus que quiconque par le dossier des réfugiés Hoss : pas de résistance après la fin de l'occupation

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a réaffirmé, dans une interview accordée à la BBC, que «la résistance se poursuivra tant qu’une quelconque parcelle du territoire libanais demeurera sous occupation israélienne». «Sans occupation, il n’y a pas de résistance», a toutefois souligné M. Hoss qui a précisé que «nul n’avait demandé au Liban de suspendre les activités de la résistance, dans la perspective d’une prochaine reprise des pourparlers de paix» avec Israël. M. Hoss a réitéré, en outre, la position de principe de l’État libanais concernant le dossier des réfugiés palestiniens. Mettant l’accent sur le rejet par tous les Libanais du projet d’implantation, M. Hoss a souligné que le Liban est concerné plus que toute autre partie par le problème du sort des réfugiés palestiniens. Interrogé sur le bilan des tractations en cours à l’échelle régionale et internationale en vue de relancer les négociations de paix avec l’État hébreu, M. Hoss a déclaré : «La partie américaine et les Européens sont optimistes quant à une prochaine reprise des pourparlers. Mais il n’y a pas encore de données objectives sur ce plan». En réponse à une question sur les conditions qui seraient posées au Liban en vue d’une relance des négociations bilatérales avec Israël, le chef du gouvernement a déclaré : «Nous n’acceptons aucune condition. La résistance se poursuivra tant que le territoire libanais demeurera occupé. Il est normal que nous soutenions la résistance à l’ombre de l’occupation. Nous n’avons aucun intérêt à mettre fin à la résistance avant le retrait, étant entendu que notre soutien à la résistance se limite aux aspects politique et moral». Et le Premier ministre d’ajouter à ce propos : «Nous appuyons la résistance tant que l’occupation persiste. En l’absence d’occupation, il n’y a pas de résistance». Après avoir réaffirmé l’attachement du pouvoir libanais à la concomitance des deux volets libanais et syrien du processus de paix, M. Hoss s’est prononcé pour «des retraits simultanés du Sud et du Golan». En réponse à une question, il a par ailleurs affirmé qu’aucun indice sérieux sur le terrain ne permettait de confirmer les informations faisant état d’un prochain retrait israélien de la région de Hasbaya. Les réfugiés palestiniens Abordant ensuite le dossier des réfugiés palestiniens, le chef du gouvernement a déclaré : «Nous estimons que nous sommes les premiers à être directement concernés par le problème des réfugiés, du fait que nous accueillons chez nous un grand nombre de frères palestiniens. Lorsque nous soulevons cette question avec les instances internationales, on nous répond que le dossier doit être discuté dans le cadre des négociations multilatérales. Or, celles-ci ont pour but uniquement d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens dans les pays d’accueil. Cela n’est pas suffisant à notre avis car le droit de retour (des Palestiniens) constitue l’essence de la cause» (palestinienne). M. Hoss a, d’autre part, rejeté le point de vue défendu par la secrétaire d’État américaine, Mme Madeleine Albright, selon lequel le sort des Palestiniens de la diaspora devrait être discuté dans le cadre des pourparlers sur le statut définitif des territoires palestiniens. «Nous devons avoir notre mot à dire sur ce plan», a déclaré le Premier ministre à ce propos. En conclusion, M. Hoss a apporté un démenti catégorique aux informations faisant état de promesses qui auraient été faites au Liban d’alléger sa dette externe en contrepartie de l’implantation d’une partie des Palestiniens résidant au Liban.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a réaffirmé, dans une interview accordée à la BBC, que «la résistance se poursuivra tant qu’une quelconque parcelle du territoire libanais demeurera sous occupation israélienne». «Sans occupation, il n’y a pas de résistance», a toutefois souligné M. Hoss qui a précisé que «nul n’avait demandé au Liban de suspendre les activités de la...