Des projets de développement écologiques et pédagogiques

Le diplomate allemand se dit content parce qu’il a pu constater «des traces allemandes presque partout dans les provinces que j’ai visitées». Ce qui, somme toute, est tout à fait normal en raison des nombreux projets de développements financés et exécutés par les Allemands au Liban. Sur le plan écologique où il y a tant à faire, l’Allemagne assiste le Liban dans ses efforts visant à sensibiliser la population aux problèmes environnementaux qui prennent parfois une dimension catastrophique. L’un des plus importants projets établi dans ce but, reste le programme de «conscientisation» appliqué dans les écoles, en coordination avec le ministère de l’Environnement et des ONG, pour former et habituer les jeunes au respect de l’environnement. «Nous produisons et nous finançons la distribution de jouets, de livres et de matériels didactiques pour aider les jeunes à prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement». M. Wittig constate en effet qu’il y a beaucoup à faire sur le plan écologique au Liban. «Mais ce n’est pas une accusation. La conscience écologique a commencé très tard en Allemagne. Il y a eu un boom économique dans les années 50 et 60 et personne à l’époque n’avait songé aux questions écologiques. La machine économique a fonctionné sans cesse jusqu’à ce que la conscience écologique se répande parmi la population. C’est une éducation qui doit commencer dans les écoles». D’où l’importance du programme appliqué dans les écoles depuis un an. La liste des projets de développement financés par l’Allemagne est longue. M. Wittig rappelle l’installation d’une station de traitement des eaux usées à Ghazir et fait état d’un projet d’élargissement de cette station que l’Allemagne est prête à financer. Il souligne aussi que son pays envisage d’instituer au Liban une école polytechnique de formation professionnelle à mi-chemin entre les écoles techniques supérieures et les universités. «C’est une recette, si j’ose dire, pour notre succès économique. Nous avons une base très forte de techniciens spécialisés dans le domaine du génie. Il nous semblait que ce qui manque au Liban, c’est justement le niveau moyen. Voilà pourquoi nous voulons créer une université polytechnique technique où les jeunes pourront se former, après le bacc d’une manière pratique dans quelques domaines de génie».