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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Indignation générale après l'attentat de Dékouané Le portrait-robot du criminel, élément-clé de l'enquête(photo)

Les spécialistes de la police vont tenter de dresser le portrait-robot de l’homme qui a déposé la pochette piégée à l’église Saint-Georges de Dékouané dimanche. Ils espèrent y parvenir grâce aux témoignages des fidèles qui assistaient à la messe dominicale à la suite de laquelle l’explosion s’est produite et dont certains étaient assis à proximité de la pochette. Tels sont les principaux éléments enregistrés au niveau de l’enquête ouverte pour tenter d’identifier le criminel. Le sacristain Chafic Rajiha qui a trouvé la mort dans l’attentat a été enterré hier. C’est Mgr Youssef Bécharra, évêque maronite d’Antélias, qui a présidé la cérémonie funèbre. L’évêque a souligné la gravité d’un acte qui vise à miner l’un des fondements de la stabilité sociale. Les réactions de condamnation et d’indignation se sont succédé hier. Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a stigmatisé «cet acte lâche par lequel on cherche à troubler le calme du pays». M. Lahoud a demandé aux services de sécurité et à la justice de faire preuve de diligence dans l’identification des auteurs de ce crime. Le patriarche maronite le cardinal Nasrallah Sfeir a vivement condamné l’attentat et a appelé les organes de sécurité à hâter les investigations pour arrêter les fauteurs de troubles qui exploitent le climat politique tendu dans le pays. Les propos de Mgr Sfeir ont été rapportés par M. Wadih el -Khazen reçu hier à Bkerké par le prélat. Le député Nassib Lahoud, qui a présenté ses condoléances aux parents de la victime dans le salon de l’église Saint-Georges, a vivement dénoncé l’acte criminel «qui constitue un acte terroriste visant à semer la confusion dans le pays et à porter atteinte à tous les Libanais». Le parlementaire a souligné la nécessité pour «l’État d’assumer ses responsabilités en protégeant les citoyens, en identifiant et en jugeant les auteurs du crime». Le député Nabil Boustani a mis l’accent sur l’horreur d’un crime commis dans un lieu de culte. Le député Hussein el-Hajj Hassan, du bloc de la Fidélité à la résistance, a estimé que «l’attentat de Dékouané s’inscrit dans le prolongement des déclarations des responsables israéliens et des pressions exercées par l’ambassadeur des États-Unis lors de ses tournées auprès des responsables libanais à qui il fait croire que le retrait israélien en juillet prochain représentera un tournant historique dans l’histoire du Liban». Le chef du parti Kataëb, Mounir el-Hajj, a affirmé que «l’acte criminel vise à mettre le Liban dans une situation d’embarras sur le double plan politique et de la sécurité au moment où il est question d’une reprise des négociations de paix dans la région». Il a par ailleurs dénoncé les polémiques «injustifiées qui opposent depuis un certain temps les responsables politiques». De son côté, le président du Front national libanais, Ernest Karam, a estimé que l’attentat de l’église Saint-Georges de Dékouané conforte la thèse selon laquelle il y a des parties à qui nuit l’édification de l’État de droit et des institutions. L’ambassadeur Simon Karam a affirmé que l’acte criminel de dimanche rappelle l’attaque contre le tribunal de Saïda. Par ailleurs, dans un communiqué, le PSP de Walid Joumblatt a estimé que l’attentant perpétré contre l’église constitue «une tentative regrettable qui vise à semer la discorde et menace la paix civile. Elle crée un climat dangereux de confusion et d’inquiétude générale dans le pays qui porte atteinte à l’entente et à la stabilité». Le PSP a d’autre part estimé «qu’en dépit des divergences politiques avec le gouvernement , le parti soutient totalement toutes les mesures que le pouvoir prendra pour contrer tout incident d’ordre sécuritaire de sorte à préserver la paix civile, l’entente et la stabilité et à conforter la position interne et la concomitance des fronts libanais et syrien surtout dans les circonstances critiques que traverse le pays». De son côté, le président du Conseil supérieur chiite, l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine, a appelé l’État à identifier les auteurs de l’attentant de Dékouané et à leur infliger les peines les plus lourdes.
Les spécialistes de la police vont tenter de dresser le portrait-robot de l’homme qui a déposé la pochette piégée à l’église Saint-Georges de Dékouané dimanche. Ils espèrent y parvenir grâce aux témoignages des fidèles qui assistaient à la messe dominicale à la suite de laquelle l’explosion s’est produite et dont certains étaient assis à proximité de la pochette. Tels...