Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

La bataille promet d'être chaude

Tous les observateurs politiques estiment d’ores et déjà que la bataille électorale à l’occasion des prochaines législatives sera chaude, indépendamment des découpages des circonscriptions qui pourraient être adoptés, et ce parce qu’il apparaît certain que toutes les forces politiques y participeront avec toutes les armes qu’il leur sera permis d’utiliser. L’enjeu est en effet de taille car la prochaine Assemblée nationale devrait constituer une institution représentative de toutes les forces politiques et partisanes. Elle devrait être appelée à jouer un rôle important au cours des quatre premières années du troisième millénaire et à élire, au cours de son mandat, le prochain président de la République. Un ancien député, politicien chevronné, rappelle que les scrutins ont toujours été largement influencés par les circonstances politiques, économiques et sociales de l’heure. La bataille se joue soit politiquement, entre des listes loyalistes et opposantes – comme cela fut le cas en 1943 et en 1947 par exemple –, soit, socio-économiquement, entre des candidats qui cherchent chacun à gagner les voix des électeurs en leur promettant d’œuvrer pour satisfaire leurs besoins vitaux . C’est ainsi, rappelle le politicien, que l’on a vu des candidats accéder au Parlement parce qu’ils avaient réussi à convaincre leurs électeurs qu’ils leur assureraient, une fois élus, les services médicaux qui leur manquaient ou qu’ils œuvreraient pour une baisse des taxes et des impôts. L’on a aussi vu, dans certaines régions démunies, des candidats ou des partis procéder à des distributions de rations alimentaires ou bien de carburants. Il est donc permis de penser que la situation socio-économique et financière actuelle va constituer l’essentiel des prochaines campagnes électorales dans les rangs des candidats opposants. Le pays sera ainsi sûrement le théâtre d’échanges d’accusations acerbes entre loyalistes et opposants. Et si ces derniers ne vont pas hésiter à faire assumer au gouvernement, et donc aux loyalistes, la responsabilité de la détérioration de la conjoncture socio-économique, les loyalistes, de leur côté, ne manqueront pas de rétorquer en accusant leurs détracteurs d’avoir été à l’origine de la dilapidation des fonds publics et de l’augmentation de la dette intérieure et extérieure. La période préélectorale devrait donc être très agitée et les candidats auront du pain sur la planche. Car rien ni personne ne pourrait empêcher un père de famille dans le besoin d’accepter une quelconque aide qui pourrait lui être proposée pour lui permettre de subvenir aux besoins des siens, de couvrir les frais d’écolage de ses enfants ou leurs frais médicaux. Les mentalités ont en effet beaucoup changé. Et s’il était difficile par le passé de gagner les voix des électeurs en ne cherchant qu’à satisfaire leurs intérêts purement personnels, tel n’est plus vraiment le cas aujourd’hui : la crise socio-économique a atteint un degré d’acuité inégalé; la grande majorité des Libanais est déçue par la tournure prise par les événements et les principes politiques ne sont plus pour beaucoup aussi importants et essentiels que le besoin qu’ils ont de nourrir leurs familles et d’assurer leur subsistance… À moins que d’ici là le gouvernement ne réussisse à prendre le taureau par les cornes et à redresser la situation socio-économique. Vœu pieux, rétorquent certains, qui rappellent que le Cabinet n’a jamais cessé de dire qu’il faudra du temps pour que commencent à se faire sentir les premières retombées positives de son plan quinquennal.
Tous les observateurs politiques estiment d’ores et déjà que la bataille électorale à l’occasion des prochaines législatives sera chaude, indépendamment des découpages des circonscriptions qui pourraient être adoptés, et ce parce qu’il apparaît certain que toutes les forces politiques y participeront avec toutes les armes qu’il leur sera permis d’utiliser. L’enjeu est en...