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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Le facteur temps est essentiel pour Clinton Spéculations sur une paix avant la fin de l'an 2000

Les négociations syro-israéliennes pourront-elles reprendre dans les prochaines semaines ? La paix sera-t-elle conclue avant la fin de l’an 2000 ? C’est évidemment l’objectif d’une Administration Clinton avide de marquer des points avant de passer le flambeau au vice-président Al Gore, candidat probable des démocrates aux prochaines présidentielles. Or cette échéance est relativement très proche : les élections ont lieu en novembre de l’an 2000, dans 13 petits mois, et l’on va incessamment entamer les primaires, suivies de l’entrée officielle en campagne. Au cours de laquelle l’Amérique se referme sur elle-même, sauf urgence à l’extérieur, et suspend pratiquement le traitement des dossiers étrangers. Non seulement parce que Washington se focalise sur ses présidentielles, mais aussi parce que les protagonistes étrangers de leur côté suspendent tout pendant la période électorale américaine, dans l’attente de traiter avec un nouvel Exécutif US. Aussi certains diplomates estiment que les choses se présentant assez mal sur le plan du volet syro-israélien, personne ne va se livrer à une course contre-la-montre et l’on va prolonger le gel du processus, qui dure depuis trois ans, jusqu’à l’avènement d’un nouveau président US. Ces spécialistes soulignent que même l’intervention personnelle du président Clinton, qui a successivement négocié avec le Premier ministre israélien et avec le ministre syrien des Affaires étrangères, n’a pu faire fléchir Tel-Aviv ou Damas. Ni infléchir leurs positions, qui restent diamétralement opposées. Il y a donc très peu de chances que les pourparlers reprennent avant la fin de l’année en cours, ce qui permettrait en principe de conclure la paix avant les élections présidentielles américaines l’année prochaine. Et ceci à l’avantage du dauphin de M. Clinton, M. Al Gore. Mais d’autres diplomates accordent moins d’importance à la fourchette des délais. Ils pensent globalement que Barak atermoie pour le moment, parce qu’il veut amener les Syriens et les Libanais à négocier sous la pression de son départ, du Liban-Sud, début juillet prochain. Selon ces sources, les pourparlers reprendraient donc au printemps de l’an 2000. Et on mettrait les bouchées doubles pour qu’elles se terminent en trois ou quatre mois. Ces mêmes professionnels n’excluent pas cependant qu’en pratique Barak ne parvienne pas à ses fins. Les pourparlers ne reprendraient pas à chaud comme il le souhaite. Et sa réaction pourrait être alors d’annuler l’engagement d’un retrait israélien du Sud. Toujours est-il que les Américains et les Occidentaux qui s’efforcent de résoudre la quadrature du cercle, c’est-à-dire de régler le litige syro-israélien sur l’étendue de la restitution du Golan, proposent un panel de quatre formules : – Les pourparlers seraient repris à partir du point qu’ils avaient atteint, sans qu’on cherche à définir préalablement la signification exacte de ce point, pour en laisser le soin aux négociations elles-mêmes. Comme souvent en matière diplomatique, où l’art consiste à compliquer des choses faciles, on ne voit pas très bien ce que parler veut dire. En fait, il s’agit simplement de renvoyer dos-à-dos Syriens et Israéliens qui en pratique se disputent la région riche en eaux de Houmma. Les premiers parlent donc d’un retour aux frontières du 4 juin 1967, qui faisaient de Houmma une partie de leur Golan ; et les deuxièmes, d’un retour à un tracé encore plus ancien qui attribuait Houmma à la Palestine. Cette question territoriale serait automatiquement réglée dans le cadre d’un arrangement beaucoup plus large, proposent les Occidentaux. – Barak, pour débloquer le processus, proclamerait solennellement qu’il adopte l’engagement de retrait pris antérieurement par Rabin au sujet du Golan. – Il préciserait qu’il acccepte le retour aux frontières du 4 juin 1967. – Barak annoncerait plus évasivement qu’il est prêt à se retirer du Golan.
Les négociations syro-israéliennes pourront-elles reprendre dans les prochaines semaines ? La paix sera-t-elle conclue avant la fin de l’an 2000 ? C’est évidemment l’objectif d’une Administration Clinton avide de marquer des points avant de passer le flambeau au vice-président Al Gore, candidat probable des démocrates aux prochaines présidentielles. Or cette échéance...