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Actualités - CHRONOLOGIE

Palestiniens - Fateh-Partisans d'Abou Mahjane Tension à Ain el-Héloué

Le camp palestinien d’Aïn el-Héloué a été hier pour le second jour consécutif le théâtre d’une vive tension entre le Fateh du président Yasser Arafat et les partisans d’un groupe intégriste sunnite, Esbat el-Ansar. Des dizaines de Palestiniens en armes se sont déployés dans les ruelles du camp, le plus grand du Liban (60 000 réfugiés). Les combattants des deux bords ont rangé leurs armes, des fusils d’assaut de type Kalachnikov et des lance-roquettes RPG, après l’intervention des habitants descendus dans les rues par centaines, conduits par les membres du Comité populaire qui regroupe des représentants de toutes les composantes de l’OLP, afin d’inciter les protagonistes au calme. Le déploiement armé s’est produit à la suite de rumeurs sur une attaque imminente du Fateh contre les partisans d’Abou Mahjane chef de ce groupe à la rhétorique intégriste, qui serait retranché dans ce camp. Abou Mahjane, de son vrai nom Ahmad Abdel-Karim el-Saadi, a été condamné à mort par contumace à trois reprises par la justice libanaise pour des crimes terroristes. Ses partisans, au nombre de plusieurs centaines selon des sources palestiniennes, contrôlent trois des six mosquées du camp, où ils ne maintiennent toutefois aucune permanence. Une vive tension avait également été enregistrée mercredi après qu’un militant du Fateh eut été roué de coups par des partisans d’Abou Mahjane, qui l’accusaient d’avoir harcelé la sœur de l’un d’eux. Le jeune homme ensanglanté avait dû être hospitalisé et ses camarades et ses proches s’étaient déployés en armes dans les rues. Le responsable du Fateh dans le camp, Ahmed el-Saleh, avait déclaré lundi à l’occasion de la remise aux autorités libanaises de biens volés introduits dans le camp, que son mouvement avait l’intention de «lutter contre toute activité qui pourrait porter atteinte à la sécurité et remettra à l’État libanais tout suspect, quel que soit le crime dont il est accusé». Le Fateh, principale composante de l’OLP, avait annoncé fin juillet sa décision de reprendre le contrôle d’Aïn el-Héloué, où il ne régnait plus en maître absolu depuis la conclusion en 1993 des accords palestino-israéliens d’Oslo. Depuis, il a rouvert toutes ses permanences dans le camp.
Le camp palestinien d’Aïn el-Héloué a été hier pour le second jour consécutif le théâtre d’une vive tension entre le Fateh du président Yasser Arafat et les partisans d’un groupe intégriste sunnite, Esbat el-Ansar. Des dizaines de Palestiniens en armes se sont déployés dans les ruelles du camp, le plus grand du Liban (60 000 réfugiés). Les combattants des deux bords...