Education Beydoun s'attaque (enfin) au problème de l'admission aux écoles publiques

Le ministre de l’Éducation Mohammed Youssef Beydoun s’est enfin décidé hier à s’attaquer au problème des nombreux élèves qui cherchent en vain à s’inscrire aux écoles publiques, leurs parents n’ayant plus les moyens de régler les frais de scolarité requis par des établissements privés. Mais ceux-là ne se montrent pas toujours coopératifs : ils refusent en effet de délivrer à ces élèves des attestations leur permettant d’être admis ailleurs. Critiqué mardi à ce sujet par la commission parlementaire de l’Éducation, M. Beydoun a demandé aux services compétents de son ministère d’entreprendre une vaste opération de recensement dans les écoles privées, l’objectif étant de déterminer le nombre d’élèves dont les parents n’ont pas réglé les frais de scolarité. Une fois cette tâche ambitieuse achevée, le ministre compte «trouver les solutions adéquates à ce problème». Ces intentions aussi louables soient-elles viennent un peu tard, à la veille de la rentrée scolaire… Un autre problème vient se greffer à celui de ces enfants abandonnés à eux-mêmes : la grogne dans les milieux enseignants du privé et du public monte et devrait se traduire par une grève de 48 heures qui aurait lieu les 20 et 21 octobre prochain. Les responsables syndicaux des deux secteurs privé et public se sont réunis hier et ont notamment décidé de donner une conférence de presse le 12 octobre en vue d’expliquer leurs doléances et les motifs de leur grève.