Justice - L'ancien mohafez de Beyrouth avait été arrêté en juillet dernier Nicolas Saba libéré sous caution(photo)

L’ancien mohafez de Beyrouth Nicolas Saba a été libéré hier en début d’après-midi au terme de deux mois passés à la prison de Roumieh. Le premier juge d’instruction de Beyrouth Saïd Mirza a accepté la demande de mise en liberté de M. Saba sous caution de deux millions de livres. Accusé d’avoir entravé l’application des lois, d’abus de pouvoir, d’usage de faux afin de faciliter les atteintes au domaine public, notamment en ce qui concerne la Maison de l’Artisan, M. Saba avait été arrêté le 14 juillet dernier. Dure était la tâche des journalistes hier qui voulaient rencontrer l’ancien mohafez de Beyrouth. Ils ont attendu en vain durant plusieurs heures devant la porte d’entrée d’un immeuble situé au quartier de Nazareth à Achrafieh, où M. Saba occupe un appartement au deuxième étage. Les gardes du corps de l’ancien mohafez surveillaient le portail d’entrée du bâtiment. Ils accueillaient la famille, et les proches de M. Saba ainsi que diverses personnalités dont le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi à l’entrée de l’immeuble, tandis qu’ils en interdisaient l’accès aux journalistes. «Les ordres sont les ordres», disaient-ils gentiment sans pour autant fournir aucune information. De sources proches de M. Saba, soulignaient que «l’ancien mohafez ne voudrait pas accorder des interviews aux journalistes, du moins pas pour le moment». Originaire de Zahlé, Nicolas Saba, récemment marié à Amal Salamé, magistrat, a occupé jusqu’en hiver dernier le poste de mohafez de Beyrouth. Itani également libéré Par ailleurs, le premier juge d’instruction de Beyrouth a accepté hier la demande de mise en liberté sous caution de l’ingénieur Abdelkader Itani accusé de détournement de fonds. Ce dernier a restitué à l’État, sous forme de chèque, la somme en question et qui s’élève à 105 millions de livres. La caution s’élève à deux millions de livres. L’autorisation du juge a été transmise au service des affaires juridiques au ministère de la Justice. M. Mirza a rejeté la demande de remise en liberté de Imad Nawam et Hanna Sleimane, respectivement ancien directeur général et ancien directeur général adjoint du ministère du Transport. Ces derniers ont été arrêtés dans l’affaire des biens-fonds maritimes. Le premier juge d’instruction de Beyrouth a également transmis la demande de remise en liberté de l’ancien ministre du Pétrole Chahé Barsoumian au service des affaires juridiques au ministère de la Justice.