Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

La réunion regroupait des israéliens Le Premier ministre évite une rencontre sous l'égide d'Albright

Le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui a poursuivi au cours des dernières 24 heures ses contacts à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé de ne pas prendre part à une rencontre qui devait avoir lieu hier soir (jeudi à l’aube, heure de Beyrouth) sous l’égide de Madeleine Albright, et qui devait regrouper plusieurs délégations du Proche-Orient, y compris des Israéliens. La rencontre était placée sous le thème de : “Partenaires de la paix”. M. Hoss a annoncé qu’il s’était «excusé auprès de la partie américaine de ne pouvoir participer à cette rencontre, parce que je ne vois pas l’intérêt d’une telle participation à une réunion qui regroupe des Israéliens alors qu’ils occupent notre territoire libanais et qu’ils lancent des agressions quasi quotidiennes contre notre terre et notre peuple». Le Premier ministre a ajouté que sa décision était aussi motivée par le fait que «les pourparlers de paix demeurent au même stade, bloqués par les Israéliens qui refusent d’entériner les promesses faites avant l’interruption des négociations (avec la Syrie) en 1996, concernant le retrait du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin 1967». M. Hoss a, par ailleurs, rencontré hier le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Cassoulidès, avec lequel il a eu un entretien de trente minutes. M. Cassoulidès a indiqué par la suite dans une déclaration qu’il avait examiné avec M. Hoss les relations bilatérales entre les deux pays voisins, qu’il a qualifiées de «bonnes». «Le Liban s’est rangé à nos côtés quand nous le lui avons demandé, et nous nous sommes solidarisés avec lui quand le besoin s’en est fait ressentir», a-t-il rappelé, faisant allusion à la position traditionnelle de Beyrouth en faveur des Chypriotes-Grecs dans leur conflit avec la Turquie, ainsi qu’à l’accueil réservé par l’île à de très nombreux Libanais pendant la guerre au Liban. Le ministre a indiqué qu’il a évoqué avec M. Hoss la situation au Proche-Orient et la question chypriote. Il a en outre affirmé que les autorités chypriotes «apprécient» les efforts en cours pour la conclusion entre Beyrouth et Nicosie d’un accord pour lutter contre la contrebande. Un accord qui, selon lui, est susceptible «d’aider les deux pays dans l’avenir». Le chef du gouvernement a, d’autre part, rencontré le chef de la diplomatie de Singapour Gia Kuu-Mar avec lequel il a examiné les relations bilatérales, notamment économiques. Le ministre singapourien a souligné qu’en dépit de l’éloignement géographique des deux pays, son gouvernement souhaite un développement des liens bilatéraux dans tous les domaines, et en particulier en matière économique, «car le Liban a bonne réputation dans ce domaine». Indyk : « Favoriser les contacts » Mardi soir, M. Hoss avait réitéré la position du Liban au sujet du processus de paix au Proche-Orient, lors d’une rencontre à l’hôtel Plaza, où la délégation libanaise est descendue, avec le sous-secrétaire d’État américain Thomas Pickering et le secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient Martyn Indyk. L’entretien avec M. Pickering a duré une demi-heure. M. Hoss devait toutefois poursuivre la réunion avec M. Indyk pendant trente autres minutes. À l’issue de la discussion, ce dernier a indiqué avoir examiné «en détail» avec le Premier ministre la question du processus de paix. Il a souligné avoir notamment étudié avec lui «les modalités permettant d’établir des contacts entre les parties concernées» (Liban, Syrie et Israël). «Nous désirions savoir dans quelle mesure les Libanais et les Syriens y répondraient positivement», a-t-il dit. Interrogé sur la question de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, M. Indyk a répondu : «M. Hoss a évoqué cette affaire qu’il considère comme importante au cours de la rencontre. À notre opinion, la question des réfugiés est au cœur de la paix dans la région». Il n’a pas donné plus de précision à ce propos. Pour sa part, M. Hoss a indiqué qu’au cours de cette rencontre, ainsi que lors de l’entretien qu’il avait eu plus tôt mardi avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, les discussions avaient aussi porté sur les efforts et les contacts en cours pour aplanir les obstacles retardant la reprise des négociations de paix entre le Liban et la Syrie d’une part, Israël de l’autre. Interrogé sur l’absence de mention du Proche-Orient dans le discours prononcé par le président américain Bill Clinton devant l’Assemblée générale, M. Hoss a estimé qu’une telle lacune avait été «en effet remarquée alors que nous savons tous l’intérêt manifesté par l’Administration américaine en vue de la relance du processus de règlement» dans la région. M. Hoss devait enfin rencontrer hier en soirée l’archevêque de New York, le cardinal John O’Connor. Il doit, par ailleurs, intervenir aujourd’hui devant l’Assemblée générale des Nations unies.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui a poursuivi au cours des dernières 24 heures ses contacts à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé de ne pas prendre part à une rencontre qui devait avoir lieu hier soir (jeudi à l’aube, heure de Beyrouth) sous l’égide de Madeleine Albright, et qui devait regrouper plusieurs délégations du...