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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nations Unies - Hoss a rencontré les chefs de la diplomatie syrienne, égyptienne et russe Amr Moussa relève des progrès sur le volet libano-israélien

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa, qui s’est entretenu hier à New York avec le Premier ministre Sélim Hoss, a relevé l’existence de «progrès» sur le volet libano-israélien des négociations de paix et invité toutes les parties concernées par le processus de paix à «battre le fer, qu’il soit chaud ou froid». La rencontre entre MM. Hoss et Moussa s’est déroulée lundi après-midi (heure de New York), en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, où le chef du gouvernement doit prononcer un discours en séance plénière demain jeudi. Interrogé par les journalistes à l’issue de l’entretien, le ministre égyptien a commencé par souligner «le grand intérêt que portent l’Égypte et son président, Hosni Moubarak, à l’ensemble des volets du processus de paix». «Il y a aujourd’hui un progrès sur le volet palestinien, qui s’est concrétisé par un début de retrait israélien en vertu de l’accord de Wye Plantation et du document de Charm el-Cheikh», a-t-il noté. «Il y a dans le même temps un mouvement sur le volet syro-israélien. Je ne dirai pas une action, mais simplement un mouvement, et la question est appelée à mûrir prochainement», a-t-il prévu. «Enfin, il y a des engagements clairs concernant le volet libanais, Israël ayant fait savoir, par la bouche de son Premier ministre (Ehud Barak), qu’il comptait se retirer du Liban-Sud au bout d’un certain délai», a ajouté M. Moussa. «Nous souhaitons que cet engagement soit appliqué et qu’il ne reste pas uniquement verbal», a-t-il dit. En réponse à la question d’un journaliste libanais qui s’interrogeait sur le point de savoir si l’avènement de M. Barak justifiait autant d’optimisme, le chef de la diplomatie égyptienne a répondu : «Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’en tant qu’Arabes, nous avons eu de mauvaises expériences. Il y a des atermoiements, des hésitations et aussi des défauts d’application (de la part de l’État hébreu). Tout cela est vrai». «Mais, a-t-il poursuivi, il y a eu d’un autre côté des négociations qui ont été couronnées de succès, comme entre l’Égypte et Israël, et qui se sont terminées par un retrait total du Sinaï. Il en est de même pour le volet jordanien, pour une partie du volet palestinien et aussi une partie des pouparlers syro-israéliens, qui s’étaient poursuivis jusqu’en février 1996 et avaient débouché sur un certain progrès du fait de la promesse de retrait de tout le Golan». M. Moussa a estimé que «des progrès ont également été réalisés sur le volet libanais, dans la mesure où nous avons un engagement du Premier ministre israélien à se retirer dans un délai d’un an». Selon lui, il faudrait aussi prendre en compte le fait que «les anciens chefs de gouvernement israéliens, y compris (Yitzhak) Shamir, avaient fait savoir qu’ils n’avaient pas de visées au Liban». Voyant dans ces engagements «des bases sur lesquelles il faut bâtir», il a estimé qu’il n’y avait «nulle raison de désespérer» et qu’il fallait «battre le fer, qu’il soit chaud ou froid». À la question de savoir si l’engagement israélien de retrait du Liban-Sud était «le fruit de la volonté de paix d’Israël ou bien la conséquence des coups portés par la Résistance», M. Moussa a estimé que les raisons qui sont à l’origine de cette décision étaient «nombreuses et complexes», tout en soulignant qu’on ne pouvait «écarter l’élément particulier introduit par la résistance». Convenant que «l’occupation appelle la résistance», il a fait valoir, dans le même ordre d’idées, que «le retrait produit le calme et la stabilité». «En résumé, a conclu M. Moussa, la situation du processus de paix est aujourd’hui totalement différente de ce qu’elle était il y a un an». Les efforts de Clinton, selon Chareh Hier, M. Hoss s’est entretenu avec le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Interrogé par la suite sur son sentiment à l’égard de l’absence de mention du Proche-Orient par le président Bill Clinton lors de son intervention devant l’Assemblée générale de l’Onu, M. Chareh a indiqué que cela signifiait que le processus de paix dans la région était «un sujet important mais pas chaud, du fait d’autres questions d’actualité pressantes, comme le Timor-Oriental, le Kosovo et d’autres». «Je n’accorde pas beaucoup d’importance au fait qu’il n’ait pas mentionné le Proche-Orient, car, en Syrie, nous avons des informations selon lesquelles le président Clinton est très soucieux de l’évolution du processus de paix, et notamment des volets syrien et libanais», a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’il n’y avait rien de nouveau jusqu’ici concernant la reprise des négociations entre Israël et la Syrie, mais que des efforts étaient en cours en vue d’une telle reprise à partir du point où elles étaient parvenues en 1996. Interrogé sur le point de savoir si M. Barak prévoyait dans un an un retrait unilatéral du Liban-Sud, il a répondu : «Je ne me rappelle pas l’avoir entendu parler de retrait unilatéral. Il a évoqué un retrait accompagnant une solution globale sur les volets libanais et syrien, mais à ma connaissance, il n’a pas beaucoup parlé de retrait unilatéral». Rappelons que M. Hoss avait déjà eu un entretien avec M. Chareh dimanche, lors de l’escale de son avion à Paris. Toujours dans le cadre de ses rencontres en marge de la session de l’Onu, le chef du gouvernement a également rencontré les ministres des Affaires étrangères de Russie, Egor Ivanov, d’Italie Lamberto Dini et d’Iran Kamal Kharazi. Ce dernier devait indiquer dans une déclaration que les relations entre Téhéran et Beyrouth étaient «excellentes». M. Hoss devait également rencontrer hier les chefs de la diplomatie du Koweït, de Guyane et de Malte, ainsi qu’un responsable du département d’État américain Thomas Pickering. Lundi, il s’était entretenu avec son homologue français Lionel Jospin.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa, qui s’est entretenu hier à New York avec le Premier ministre Sélim Hoss, a relevé l’existence de «progrès» sur le volet libano-israélien des négociations de paix et invité toutes les parties concernées par le processus de paix à «battre le fer, qu’il soit chaud ou froid». La rencontre entre MM. Hoss et Moussa s’est...