Administration Décentralisation : démarrage mouvementé

Nombreux sont les députés qui ont exprimé des réserves au sujet du projet de loi sur la décentralisation administrative – que les commissions parlementaires ont commencé hier à examiner –, la principale étant qu’il est en contradiction avec les articles de l’accord de Taëf sur la décentralisation. Les critiques formulées portent aussi bien sur la forme que sur le fond. L’opposition parlementaire, farouchement hostile au mécanisme proposé pour la décentralisation, y a d’ailleurs vu l’instrument d’une nouvelle donne politique à l’approche des législatives. M. Nassib Lahoud, député du Metn, a reproché au texte de donner au pouvoir central plus de prérogatives que les divisions administratives. Des quatre articles examinés, aucun n’a été approuvé dans sa forme proposée par le gouvernement et deux ont été suspendus. Il y a lieu d’indiquer que le gouvernement avait envoyé simultanément à la Chambre les projets de loi sur les municipalités, la décentralisation administrative et la réorganisation du ministère de l’Intérieur et qu’il a été convenu de les étudier séparément.