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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Sécurité - L'attaque contre un meeting oratoire à Tripoli a fait dix blessés Le PCL dénonce les forces obscurantistes et la Jamaa Islamiya parle de provocation

Dans une conférence de presse tenue hier au siège du Parti communiste libanais (PCL) à Tripoli, le responsable local du parti, Bachar Karim, a dénoncé les «agissements des forces obscurantistes qui se sont attaquées à la liberté d’expression et à des militants qui manifestaient leur appui à la résistance anti-israélienne au Liban-Sud». Dans le communiqué dont il a donné lecture, M. Karim a critiqué les forces de l’ordre «qui ne sont pas intervenues pour mettre terme à l’accrochage» et assuré que les autorités locales avaient été informées à l’avance de la tenue du meeting auquel elles avaient accordé les autorisations nécessaires. Rappelons qu’un accrochage s’était produit dimanche dernier à Tebbané (Tripoli) quand un groupe d’habitants de la région avaient attaqué, à coups de pierres, les participants à un meeting oratoire organisé par le PCL pour célébrer le 17e anniversaire de la naissance du Front libanais de résistance nationale. Des dizaines de personnes, armées de couteaux et de bâtons, avaient alors surgi de la mosquée Harba, proche de la place où se déroulait la cérémonie, et s’étaient précipitées sur les participants, blessant dix d’entre eux, dont les deux membres du PCL Kifah Christo et Ahmed Kurdi, ainsi que Jihad Nasr et le photographe de presse du quotidien al-Chark Jamal Turkmani. De son côté, la Jamaa islamiya a nié toute participation à l’accrochage et déclaré que «ceux qui ont empêché le déroulement de la cérémonie sont les habitants de la région qui ont rejeté la présence d’un corps étranger parmi eux, considérant que le choix du lieu constituait une provocation à leur encontre». Selon une source locale, les habitants de la région auraient considéré comme autant de provocations à leur égard les hymnes entonnés par la troupe Les Révolutionnaires de la Terre chargée d’animer la célébration. La même source a souligné les erreurs commises par le PCL à cette occasion dans le choix de l’endroit et du timing et dans l’organisation du meeting. Elle a également critiqué le manque de coordination entre le PCL et ses alliés locaux, citant le responsable local du Hezbollah qui, selon elle, aurait affirmé que cet incident aurait pu être évité si les communistes l’avaient préalablement informé de la tenue de cette célébration. Quant à la mosquée Harba, d’où s’étaient précipités les assaillants, la source a ajouté qu’elle n’était d’aucune obédience, servant de lieu de culte aux sunnites de Tebbané. Concernant l’accusation lancée par le responsable local du PCL condamnant la non-intervention immédiate des forces de l’ordre, la même source a assuré que, comme c’est toujours le cas en de pareilles circonstances, seule une patrouille de trois agents se trouvait sur les lieux au début de l’accrochage. Ne pouvant intervenir en nombre si limité, les agents ont demandé des renforts qui, aussitôt arrivés, ont entrepris de mettre terme à l’accrochage, suivis ensuite, sur les lieux, par des patrouilles de l’armée. La source a insisté sur la sagesse du comportement des agents de l’ordre qui sont parvenus à maîtriser la situation sans effusion de sang. Réactions D’autre part, le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam est entré hier en contact avec le vice-président du Conseil Michel Murr au sujet du photographe du quotidien al-Chark Jamal Turkmani qui avait été blessé lors de l’accrochage à Tripoli et réclamé que lui soit rendu son appareil photographique qui lui avait été arraché par ses assaillants. M. Murr lui a promis qu’une enquête serait ouverte au plus tôt pour identifier les responsables et les châtier. M. Karam a également annoncé que l’avocat de l’Ordre, Me Antoine Houeiss, avait porté plainte contre inconnu dans cette affaire. (À noter que M. Karam s’est aussi entretenu avec M. Murr de l’affaire Cosette Ibrahim, enlevée par les militaires israéliens à Rmeich, dans la zone de sécurité. M. Karam a assuré que Mlle Ibrahim sera libérée «très bientôt»). De son côté, le syndicat des photographes de presse a publié hier un communiqué dénonçant les voies de fait infligées à leur collègue Turkmani et réclamé l’ouverture rapide d’une enquête et le châtiment des coupables. Les correspondants des médias au Liban-Nord ont également manifesté leur soutien à Turkmani et considéré que l’agression dont il a été victime «constitue un dangereux précédent». Ils ont demandé au parquet d’accélérer son enquête.
Dans une conférence de presse tenue hier au siège du Parti communiste libanais (PCL) à Tripoli, le responsable local du parti, Bachar Karim, a dénoncé les «agissements des forces obscurantistes qui se sont attaquées à la liberté d’expression et à des militants qui manifestaient leur appui à la résistance anti-israélienne au Liban-Sud». Dans le communiqué dont il a donné lecture,...