Processus de paix - Le Premier ministre israélien prêt à se rendre à Damas Barak prédit une spirale de violence en cas d'échec

À la veille d’une tournée européenne qui le mènera notamment à Bonn et Paris pour discuter du dossier régional, le Premier ministre israélien Ehud Barak a mis en garde contre une spirale de violence au Proche-Orient en cas d’échec des négociations sur le statut final des territoires palestiniens, indiquant qu’il tient «un rameau d’olivier dans une main et une épée dans l’autre pour qu’il n’y ait plus de guerre». Il s’est également déclaré prêt à se rendre «immédiatement et sans conditions préalables» à Damas, invitant par la même occasion le président Assad, «même si cela n’est pas réaliste», à venir à Jérusalem, prévoyant également une reprise «prochaine» des pourparlers sur le volet syro-israélien. «Mettons donc un terme à nos affaires avec les Palestiniens, aussi difficile que cela puisse être, a notamment dit M. Barak. Israël est plus fort que ses voisins, mais nous devons décider si nous voulons rester pour toujours en état de guerre ou si nous voulons assurer la paix», a-t-il ajouté . Concernant les entretiens qui tardent à reprendre avec la Syrie, le Premier ministre israélien a déclaré qu’ «il y a déjà eu des contacts non officiels (entre Damas et Tel-Aviv) auparavant. Il faut encore un peu de temps pour que ce processus reprenne», a-t-il précisé. À ce propos, le chef de la diplomatie syrienne, M. Farouk el-Chareh, a remis samedi à l’Élysée un message du président Assad à son homologue français Jacques Chirac concernant la reprise des pourparlers syriens et libanais avec Israël «au point où ils se sont arrêtés en 1996», selon M. Chareh, qui aurait perçu chez ses interlocuteurs français la conviction que le gouvernement Barak était disposé à reprendre les contacts sur cette base-là.