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Actualités - CHRONOLOGIE

Ecoutes téléphoniques - Naaman : il faut établir de garde-fous légaux Hoss demande des précisions à Murr

Le dossier des écoutes téléphoniques continue de faire des vagues dans les milieux politiques, en raison surtout des débats qui ont eu lieu, jeudi, en commissions parlementaires et des déclarations ministérielles contradictoires. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, qui a décelé une contradiction entre les propos avancés en commissions et les assertions qui lui avaient été faites plus tôt, s’est empressé d’interroger, à ce sujet, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr. Ce dernier a répondu en affirmant qu’en cas de surveillance de lignes téléphoniques, une autorisation préalable du parquet est exigée, au moment où le ministre des P et T, M. Issam Naaman, assurait qu’«une partie surveille les communications, mais à son propre compte et sans autorisation du gouvernement». M. Hoss voulait savoir de son ministre de l’Intérieur si les écoutes téléphoniques sont pratiquées. Il a lui adressé hier une note dans laquelle il a demandé des explications au sujet de l’intervention du directeur de la Sûreté générale, le général Jamil el-Sayyed, devant les députés lundi. Selon M. Hoss, le général a admis que «certaines communications» sont surveillées «ce qui est en contradiction avec les précisions des services de sécurité, en fonction desquelles le gouvernement avait répondu à une question parlementaire écrite». Le chef du gouvernement a en outre rappelé que les services en question avaient assuré que les écoutes téléphoniques ne sont pratiquées par aucun d’entre eux. Les explications de Murr Quelques heures plus tard, le ministre de l’Intérieur répondait à M. Hoss en détaillant l’intervention du général el-Sayyed devant les parlementaires, avant de préciser que les propos du directeur de la Sûreté générale ne sont pas contraires aux renseignements fournis dans la question écrite aux députés. Selon M. Murr, les points développés par le directeur de la Sûreté sont les suivants : – «Le centre d’écoutes téléphoniques est fermé depuis 1997, ce qui confirme les propos du ministre de l’Intérieur durant la réunion ainsi que la réponse des services de sécurité à la question écrite des députés. – La surveillance des communications téléphoniques sur le réseau fixe est très facile et peut être pratiquée de n’importe où. Mais si elle existe, c’est seulement sur autorisation du parquet et pour une raison déterminée, judiciaire ou de sécurité, ce que le procureur général près la Cour de cassation a également assuré durant la réunion. – Pour ce qui est du réseau de téléphonie mobile, ce qui est sûr, c’est que tous les services de sécurité n’ont pas de quoi surveiller les communications». Mais le ministre des P et T, M. Issam Naaman, était beaucoup moins nuancé. Catégorique, il a fait état, dans une déclaration à l’agence al-Markaziya d’une «partie qui pratique l’écoute à son propre compte, sans l’autorisation du gouvernement ». «Voilà pourquoi il faut établir des garde-fous légaux et lutter contre les écoutes illégales», a-t-il ajouté. M. Marwan Hamadé, député du Chouf, n’a pas manqué de relever la divergence dans les discours tenus par MM. Murr et Naaman. Dans une déclaration à la presse, il a souligné «l’ embrouillement du gouvernement dans l’affaire des écoutes». Cette confusion s’est reflétée, selon lui, dans «l’absence de coordination entre MM. Murr et Naaman durant la réunion conjointe des commissions parlementaires». Selon lui, le gouvernement «se doit de demander des précisions à ses membres et aux services de sécurité, afin de pouvoir répondre aux questions des députés».
Le dossier des écoutes téléphoniques continue de faire des vagues dans les milieux politiques, en raison surtout des débats qui ont eu lieu, jeudi, en commissions parlementaires et des déclarations ministérielles contradictoires. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, qui a décelé une contradiction entre les propos avancés en commissions et les assertions qui lui avaient été faites...