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Actualités - CHRONOLOGIE

Santé - Karam à l'Ordre des médecins de Beyrouth Pratique médicale : concilier dignité et responsabilité(photos)

Le ministre de la Santé Karam Karam et les responsables des Ordres des médecins de Beyrouth et du Liban-Nord ont examiné hier les moyens de concilier entre, d’une part, l’exercice «libre» et «digne» de la profession médicale et, d’autre part, la nécessaire prise en compte de la responsabilité du médecin aux yeux de la loi. Cette réunion a été l’occasion pour les médecins de renouveler leur appel en faveur de la formation de comités d’experts médicaux dans le cadre de toute enquête judiciaire. Un appel qui, semble-t-il, est assuré d’obtenir l’adhésion du ministre, par ailleurs lui-même médecin. La rencontre a eu lieu au siège de l’Ordre des médecins de Beyrouth en présence de son président Ghattas Khoury, du président de celui du Liban-Nord Nabil Fattal et des membres des deux Ordres. M. Khoury devait, au terme de la réunion, donner lecture d’un communiqué indiquant que les discussions ont porté sur «les questions relevant de la pratique de la profession médicale au Liban de manière générale» et, plus spécifiquement, «des circonstances qui ont conduit au récent mouvement (de protestation) suivi par le corps médical». Le communiqué faisait allusion au sit-in observé par les médecins la semaine dernière à la suite de l’arrestation de trois de leurs collègues, reconnus coupables par le tribunal militaire de négligence ayant conduit à mort d’homme, après le décès d’un membre de l’armée, le caporal Khalil Hamad. Selon M. Khoury, le ministre de la Santé a insisté, au cours de l’entretien, sur «l’importance d’une pratique médicale s’exerçant dans un climat libre et normal, et cela dans l’intérêt à la fois de la santé des individus et de la dignité des médecins». «Dans cet ordre d’idées, poursuit le communiqué, M. Karam a exprimé sa compréhension, mais aussi son soutien à la position du corps médical qui fait valoir la nécessité de la présence d’un comité médical consultatif, composé de spécialistes des diverses universités, dans le cadre de toute enquête relative à la pratique de la profession». «Une telle présence, selon les Ordres des médecins, est de nature à garantir dans chaque enquête les résultats souhaités tant sur le plan scientifique que judiciaire». Dossier complet sur les erreurs médicales M. Khoury a également indiqué que l’Ordre des médecins de Beyrouth a fourni au ministre «un dossier complet portant sur l’ensemble des cas relatifs à des erreurs médicales, qui avaient été mentionnés par le procureur général militaire» Nasri Lahoud. Ce dernier avait publié un communiqué, au lendemain du sit-in des médecins, faisant état de plusieurs personnes qui avaient été victimes de fautes ou de négligences de la part de leurs médecins traitants. Sur un autre plan, le président de l’Ordre a indiqué que le ministre a informé les présents qu’il avait notifié les établissements hospitaliers privés liés par contrat au ministère de la Santé qu’ils devront verser les sommes dues aux médecins, celles qui ont déjà été touchées par ces établissements, comme celles en voie de l’être et qui devront être payées en obligations ou en virements. Enfin, M. Khoury a déclaré que le ministre a insisté sur le caractère obligatoire de l’ordonnance médicale en ce qui concerne 1 600 types de médicaments, conformément à la liste établie par le ministère de la Santé sur proposition des Ordres des médecins et des pharmaciens. Pour sa part, M. Karam a souligné, dans une déclaration à l’issue des discussions, que «le médecin libanais, dont la compétence est reconnue, est le garant de ce qu’il y a de plus cher dans la vie des gens, qui est leur vie même». C’est pourquoi «il faut que le médecin puisse travailler dans un climat de liberté, une liberté qui lui est dévolue par son serment médical et sa conscience déontologique, de telle sorte qu’il jouisse de la dignité de sa profession», a-t-il ajouté. «Comme citoyens et comme responsables, nous insistons pour que le médecin soit habilité à agir sous l’empire de sa conscience et dans la dignité», a encore déclaré M. Karam, avant de faire valoir cependant que la pratique médicale «implique une grande responsabilité». Sur ce plan, il a indiqué qu’il était «en accord avec les deux Ordres des médecins à propos de l’équité de la justice», et sur le fait que «les médecins, comme tous les citoyens, ne sont pas au-dessus des lois».
Le ministre de la Santé Karam Karam et les responsables des Ordres des médecins de Beyrouth et du Liban-Nord ont examiné hier les moyens de concilier entre, d’une part, l’exercice «libre» et «digne» de la profession médicale et, d’autre part, la nécessaire prise en compte de la responsabilité du médecin aux yeux de la loi. Cette réunion a été l’occasion pour les...