Presse - La campagne pour la libération de la journaliste s'intensifie Cosette Ibrahim arrêtée pour son refus de collaborer avec Israël

La journaliste Cosette Ibrahim (25 ans) a été enlevée par les Israéliens parce qu’elle avait refusé de collaborer avec les troupes d’occupation et parce qu’elle fournissait des renseignements à l’armée libanaise sur les mouvements de troupes israéliens, selon le Comité de suivi des détenus libanais. La campagne pour la libération de Cosette s’est amplifiée hier. Le Conseil national de l’audiovisuel (CNA) a joint sa voix à celles des Ordres des journalistes et de la presse pour réclamer la remise en liberté de la journaliste. Cosette Ibrahim a été enlevée en même temps que De Gaulle Bou Taleb, 40 ans, et Samir Khiamé, 22 ans, par des agents des services de renseignements israéliens qui ont investi le 2 septembre le village de Rmeich, dans le secteur central de la zone occupée, a précisé un communiqué du Comité de suivi. Selon ce comité, Cosette Ibrahim est actuellement détenue à Khiam, principale prison israélienne dans la zone occupée, «pour avoir refusé de collaborer avec l’armée d’occupation israélienne». «Elle souffre d’une dépression après avoir été soumise à des tortures physiques et psychologiques lors de l’interrogatoire mené par les services israéliens». Elle est «accusée d’avoir écrit des articles sur la zone occupée et fourni à l’armée libanaise des renseignements sur les mouvements de troupes de l’armée israélienne» dans cette zone, ajoute le comité, qui y voit une «violation flagrante des droits de l’homme et une agression contre la presse». Le comité lance des appels pour sa libération, adressés notamment au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, et au président de la République, le général Émile Lahoud.