Liban-sud - Un accord est nécessaire, estime le Premier ministre israélien Barak : retrait total avant le 7 juillet 2000

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a fixé hier une date-butoir à un retrait de ses troupes du Liban-Sud, annonçant que l’évacuation devrait avoir lieu avant le 7 juillet 2000, jour anniversaire de la formation de son Cabinet. C’est la première fois que M. Barak avance une date aussi précise, alors qu’il s’était contenté jusqu’ici d’évoquer un délai d’un an pour le retrait. Le Premier ministre, qui s’exprimait à la radio militaire israélienne, a souligné que le retrait devrait avoir lieu dans le cadre d’un «accord», sans plus de précision. Il a toutefois refusé de répondre à la question de savoir si les troupes israéliennes seraient évacuées si un accord n’était pas conclu. Dans d’autres déclarations faites au quotidien Yediot Aharonot, M. Barak a souligné qu’Israël «n’a rien à gagner à rester sept ans ou dix ans au Liban, car ce pays ne changera pas». S’agissant de la possible reprise des négociations de paix avec la Syrie, M. Barak a estimé qu’il serait «illogique que le président syrien Hafez el-Assad ne trouve pas les moyens de reprendre les discussions avec le gouvernement (israélien) actuel». Sur un autre plan, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a souligné hier que les obus à fléchettes, périodiquement utilisés par l’armée israélienne au Liban-Sud, entraient «indirectement» dans la catégorie des armes prohibées.