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Actualités - ANALYSE

Gouvernement- Pas de trêve pour le chef du PSP Pressions accrues pour un changement de Cabinet

Le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, prouve par ses récentes attaques contre le pouvoir qu’il ne se sent lié par aucun accord tacite de trêve politique ou médiatique. Et il passe outre, de la sorte, aux conseils de retenue prodigués par Damas. S’en prenant à toutes les composantes du système en place, n’épargnant personne, il a fait allusion à la situation sécuritaire en rappelant des positions adoptées pendant la guerre. M. Joumblatt a usé comme de coutume d’expressions à la limite de la provocation. Ses adversaires parlent même d’outrage et d’incitation aux dissensions confessionnelles. Un politicien de poids affirme «comprendre que M. Joumblatt se lance dans des surenchères à l’approche des législatives de l’an 2000. Son leadership ainsi que les intérêts de sa communauté tels qu’il les entend se retrouvent en effet en jeu. L’attaque étant la meilleure des défenses, il est donc assez légitime qu’il y recoure. Mais il lance le bouchon vraiment un peu trop loin et ne respecte pas les usages. Il emploie des expressions un peu trop agressives en pêchant manifestement dans les eaux troubles du confessionnalisme et du ressentiment exacerbé. Il pense peut-être qu’alarmés par le climat de tension qu’il sème ainsi, à un moment où la scène intérieure a besoin d’être stabilisée, les responsables vont le relancer pour l’amadouer et lui faire d’alléchantes propositions, par le biais de certains médiateurs». Selon ce professionnel, «M. Joumblatt enclenche à nouveau de fortes pressions visant à porter le pouvoir à remplacer l’équipe Hoss par un Cabinet dont il ferait naturellement partie, directement ou par le truchement d’un représentant. Il cherche sans doute aussi à rappeler aux responsables qu’il ne manque jamais de mordant et que l’adoption d’une loi électorale qui ne lui conviendrait pas n’irait pas sans forte réaction de sa part. Comme on sait, M. Joumblatt s’oppose farouchement à ce que le mohafazat serve de circonscription. Il tente de s’assurer que l’on optera pour une formule plus réduite, sinon le caza du moins les deux cazas liés ensemble. Il ne lui déplairait pas, bien au contraire, de voir ainsi Aley et le Chouf liés mais séparés du Metn et a fortiori du Kesrouan ou de Jbeil». Selon cette personnalité, «les manœuvres préparatoires du seigneur de Moukhtara n’ont de sérieuses chances d’aboutir que s’il se gagne l’appui non seulement du président Rafic Hariri mais aussi du président Nabih Berry voire de l’émir Talal Arslane avec qui il pourrait se réconcilier bientôt si les efforts d’amis communs déployés à cet effet devaient aboutir. M. Joumblatt, fort de telles alliances, porterait ainsi les décideurs à intervenir pour calmer le jeu et pour confirmer qu’ils tiennent à lui». Pour sa part, un officiel affirme sobrement que «M. Joumblatt peut vitupérer tant qu’il veut. Mais il doit, comme tout le monde, comprendre qu’il y a des lignes rouges. Il est interdit de jouer avec la sécurité, la stabilité intérieure et la paix civile. Tout le reste peut être discuté». De son côté, un ancien dirigeant, retour de Damas, indique que les Syriens, pris par la question régionale, laissent pour le moment de côté la question libanaise. Ils se prononcent pour le maintien du statu quo et jugent inutile de changer le gouvernement libanais en place. Ils admettent, selon cette source, qu’il y a des bévues qui sont commises par les gens en place, mais pensent que la stabilité passe pour le moment avant tout et qu’il faut éviter au Liban toute secousse politique majeure.
Le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, prouve par ses récentes attaques contre le pouvoir qu’il ne se sent lié par aucun accord tacite de trêve politique ou médiatique. Et il passe outre, de la sorte, aux conseils de retenue prodigués par Damas. S’en prenant à toutes les composantes du système en place, n’épargnant personne, il a fait allusion à...