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Actualités - REPORTAGES

Photos - Transition dans une société saisie par la modernité Le monde arabe en auto ou à vélo(photos)

Dès aujourd’hui, lundi, et jusqu’au mercredi 15 septembre, le palais de l’Unesco accueillera une exposition itinérante de photos. Organisée par la Fondation arabe pour l’image, cette manifestation regroupera des clichés de différents pays arabes. Trente-six planches autour du thème «Le véhicule, moments photographiques d’une transition dans une société qui se modernise». Ces photos et d’autres se retrouvent également dans un ouvrage édité sous le même titre par «Mind the Gap». Le véhicule est donc le centre de cette exposition. Mais là, véhicule est pris au sens large, c’est-à-dire tout ce qui sert à transporter : du chameau à l’avion en passant par le cheval, le train, le bateau, le vélo, l’auto… Et les clichés défilent au rythme des évolutions qui n’ont pas manqué tout au long de ce XXe siècle. À côté de photos qui remontent au milieu des années trente et dans lesquelles l’intérêt pour la voiture semble avoir été très marqué, l’exposition reproduit quelques paysages urbains qui datent d’il y a six mois ou un an. «Nous avons voulu», explique Akram Zaatari, en charge de cette manifestation, «montrer où nous ont conduits les changements qu’annonçait cette modernité accueillie par nos aïeux à bras ouverts». Les clichés exposés à l’Unesco proviennent de deux sources : d’un côté les studios professionnels, de l’autre les particuliers. Les photographies de studios, datées de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années soixante, dépeignent des gens de toutes conditions sociales saisis dans les moyens de transport utilisés aux différentes époques. Les photographies personnelles ont généralement été prises lors d’excursions ou de voyages en voiture, en avion ou en bateau. Un même air de nostalgie Premières images, à dos de chameau, Victor et Nada Homsi posent au pied des pyramides de Guizeh. Nous sommes en 1928. Autre cliché, femmes et enfants de la famille Dajani, à Beyrouth en 1945, regroupés autour des Pyramides; là, le décor est en carton-pâte. Autre style, autre époque, cependant un même charme, un peu désuet. Port de Saïda, 1949, une prise de vue signée Chafic el-Soussi : une foule d’amis et de parents entoure un bateau encore à sec, célébrant ainsi l’achèvement de sa construction. Un train dans un virage, sur la ligne Damas/Beyrouth, 1939. Au premier plan, par une des vitres, on peut apercevoir le visage moustachu d’un voyageur coiffé d’un tarbouche, penché vers l’extérieur. Des chameaux traversent une route qui s’enfonce dans le désert. Au premier plan, le capot avant d’une MG, modèle TC, en route pour la mer Morte, 1955. Une plaquette avec une douzaine de clichés : photos de familles où la voiture est le personnage central, le monument autour duquel on se retrouve pour la pose. Pique-nique sur l’herbe avec les marches de la voiture pour accoudoir, Alep 1930; papa, maman et gamin alignés sur le capot avant, Amman 1950; madame étendue sur le toit, Palestine 1930; gros plan, dans l’entrebâillement d’une portière, Syrie 1938; Dhour Choueir, 1930; Caire, 1940; Liban, 1935… Al-Zahrani, 1956 : d’un côté, le président Camille Chamoun et son épouse, entourés de leurs chiens, sont adossés à une superbe auto; de l’autre, Dory et Nayla Chamoun sont appuyés sur une petite décapotable. Aley, 1931 : une vingtaine de jeunes femmes occupent une voiture à long corps, une sorte d’ancêtre de l’autobus. Le chauffeur, tablier blanc et casquette de rigueur, ne peut s’empêcher d’observer ce drôle de harem. Des photos de film se mêlent également au lot : Magda et Nour el-Chérif, dans le train. Al Sarâb, 1970; Le petit magicien, Égypte, 1927… Les clichés en studio sont nombreux : se pliant à la mode de la photographie et profitant d’une popularisation de cet art, les «consommateurs» sont de plus en plus nombreux à aller se faire tirer le portrait chez tel ou tel studio réputé. Et pour plus de peps, on choisit un décor : guichet d’une gare, biplan militaire ou paquebot de luxe… Le transport n’est pas l’apanage des machines. Les jambes sont, à n’en pas douter, un «véhicule» et des plus fiables. Sur une large corniche, marcheurs et vélocipèdes se partagent une plaquette de quelque 24 clichés signés Hashem Madani. Aïn el-Héloué, Saïda, 1949. Plus loin, du même photographe, des plaquettes avec voitures, bateaux ou camions. Dans un même cadre, les «véhicules» passent mais ne se ressemblent pas. À l’instar des époques. • L’exposition itinérante sera à Darat el-Founoun d’Amman (Jordanie) du 5 octobre au 5 novembre; au Townhouse Gallery du Caire en janvier 2000 et au Centre culturel français de Damas en février 2000.
Dès aujourd’hui, lundi, et jusqu’au mercredi 15 septembre, le palais de l’Unesco accueillera une exposition itinérante de photos. Organisée par la Fondation arabe pour l’image, cette manifestation regroupera des clichés de différents pays arabes. Trente-six planches autour du thème «Le véhicule, moments photographiques d’une transition dans une société qui se modernise». Ces...