Liban-USA - Albright appelle à la retenue au sud L'implantation pomme de discorde

Le problème de l’implantation, les opérations du Hezbollah au Liban-Sud et le dossier des attentats terroristes perpétrés contre les intérêts américains au Liban durant la guerre ont été autant de pommes de discorde au cours des entretiens libano-US qui ont eu lieu samedi au Grand Sérail à l’occasion de la visite-éclair de deux heures trente que le chef de la diplomatie américaine, Mme Madeleine Albright, a effectuée au Liban dans le cadre de son périple régional. Premier secrétaire d’État à atterrir à l’AIB depuis 1983, Mme Albright a mis l’accent sur la portée de sa visite à Beyrouth en réitérant l’attachement de Washington à la souveraineté et à «l’indépendance totale» du Liban, soulignant qu’elle attendait le jour où le Liban sera libéré de la présence de «toutes les forces étrangères». Au cours de l’entrevue d’une heure qu’elle a eue avec le Premier ministre Sélim Hoss, Mme Albright a, d’autre part, réclamé que soient jugés les auteurs des attentats anti-américains et des prises d’otages durant la guerre. Elle a, par ailleurs, dénoncé les actions du Hezbollah au Sud, estimant qu’elles portaient préjudice au processus de paix. Concernant le dossier de l’implantation, la secrétaire d’État a souligné que cette question ne sera discutée que dans le cadre des pourparlers palestino-israéliens sur le statut définitif des territoires palestiniens. La position de Mme Albright à ce sujet a été critiquée publiquement par M. Hoss qui a réaffirmé l’opposition unanime des Libanais au projet d’implantation, insistant sur le fait que le Liban devrait être associé à toute négociation sur le sort des réfugiés palestiniens.