Enquêtes - Arrestation de praticiens pour fautes professionnelles Menace de grève ouverte des médecins

L’Ordre des médecins du Liban et celui de Tripoli ont menacé de recourir à la grève ouverte si l’on maintient l’arrestation de praticiens pour fautes professionnelles et pour négligence avant que leur responsabilité ne soit clairement établie dans les faits qui leur sont attribués. Le conseil de l’Ordre des médecins a tenu hier une réunion en présence d’un grand nombre de membres pour débattre de la question de l’arrestation de certains médecins accusés de fautes dans l’exercice de leur profession. «L’Ordre des médecins estime qu’il est la seule autorité de référence habilitée à examiner les plaintes concernant les fautes professionnelles et les accusations de négligence lancées contre des médecins, déclare le communiqué publié à l’issue de la réunion. Le pacte conclu entre les deux Ordres des médecins et le ministère de la Défense établit avec une grande précision les voies qui doivent être suivies dans les enquêtes portant sur les fautes professionnelles de manière à préserver la dignité des personnes et à garantir la justice». «L’Ordre des médecins, qui est attaché à la vérité, estime qu’il est de son devoir de participer aux enquêtes pour aider la justice à faire la lumière sur les faits qui sont imputés à certains médecins, ajoute le communiqué. L’arrestation des médecins avant que leur responsabilité ne soit établie risque de porter atteinte à la relation entre le corps médical et les patients, notamment ceux de l’armée que nous respectons. La relation entre les deux parties doit être basée sur le respect et la confiance mutuelle». Le conseil de l’Ordre a réclamé la libération des médecins actuellement en état d’arrestation en attendant la suite des enquêtes et a menacé de recourir à la grève ouverte pour obtenir satisfaction. L’Ordre des médecins de Tripoli a également publié un communiqué dans le même sens.