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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Médias - Les suites de l'affaire de la LBC Critiqué de toutes parts, le CNA se défend

Le président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA), M. Nasser Kandil, a proposé que le pouvoir de sanctionner les médias coupables de violations des lois soit accordé à la justice et pas seulement au CNA, au ministre de l’Information ou au Conseil des ministres comme c’est le cas actuellement. Lors d’une conférence de presse organisée hier, M. Kandil a défendu le CNA qui avait recommandé la suspension de la LBC pendant trois jours pour avoir enfreint la loi sur le boycottage d’Israël, proposition rejetée par le Conseil des ministres et critiquée de toutes part. «La recommandation que nous avons formulée a contribué à réhabiliter la loi sur le boycottage d’Israël, a-t-il dit. Le Conseil a tout simplement mis le doigt sur une erreur que la LBC a d’ailleurs reconnu avoir commise». «Le problème a été présenté comme étant un conflit entre le CNA et la LBC, a ajouté M. Kandil. Or le Conseil considère que ce média est l’un de ceux qui ont le mieux réussi au Liban. Nous n’avons à aucun moment voulu mettre en doute le patriotisme de cette entreprise parce que, de toute façon, nous ne nous permettons pas de distribuer des certificats de bonne conduite dans ce domaine. D’ailleurs, certains des administrateurs de la LBC et de ceux qui y travaillent sont réputés pour leurs positions nationales et pour leur attachement à leur arabité». Le président du CNA a souligné que la LBC a reconnu dans un communiqué l’erreur commise par son correspondant à Amman qui a assuré une couverture télévisée à une conférence de presse du ministre israélien David Lévy. «D’aucuns ont déclaré que les membres du CNA étaient divisés en deux camps : les défenseurs de la liberté et ceux qui voulaient porter atteinte à la liberté, a-t-il précisé. En réalité, les membres du Conseil ont estimé à l’unanimité que la LBC s’est effectivement rendue coupable d’une violation et ils étaient tous d’accord sur le principe de la suspension de la télévision. Le différend est apparu lorsqu’il a fallu fixer la durée de la suspension. Fallait-il fermer la LBC pendant un jour ou trois jours ? Neuf des dix membres ont voté pour un arrêt de trois jours afin de donner au ministre de l’Information une plus grande latitude au cas où il désirerait réduire la durée de la suspension». M. Kandil s’est défendu d’être partisan d’une politique visant à occulter toutes les informations issues «de l’ennemi israélien». «Il serait vain de tenter d’interdire les nouvelles en provenance de l’ennemi à une époque où le monde est devenu semblable à un village global au niveau de l’information, a-t-il dit. Qu’il soit dit en passant que pendant 20 ans, la BBC a interdit que la voix des représentants de l’Ira soit diffusée sur ses ondes, alors qu’aux États-Unis, les médias audiovisuels ne peuvent pas accueillir les dirigeants des pays accusés de soutenir le terrorisme». «Quoi qu’il en soit, la nécessité de définir avec plus de précision le concept de contact avec l’ennemi se fait sentir de plus en plus, a-t-il dit. Il est indispensable de fixer les limites du boycottage sans pour autant porter atteinte au droit sacré des citoyens à s’informer. Nous appelons la LBC et les ordres de la presse et des rédacteurs à établir un dialogue pour définir les contours du concept du boycottage».
Le président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA), M. Nasser Kandil, a proposé que le pouvoir de sanctionner les médias coupables de violations des lois soit accordé à la justice et pas seulement au CNA, au ministre de l’Information ou au Conseil des ministres comme c’est le cas actuellement. Lors d’une conférence de presse organisée hier, M. Kandil a défendu le...