Communautés - Série de rencontres à Dimane Sfeir confère avec les responsables haririens au Nord

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier au siège patriarcal d’été, à Dimane, une délégation groupant les principaux responsables du courant de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri au Liban-Nord. La rencontre a été axée sur les deux sujets d’actualité : la loi électorale et le problème de l’implantation des Palestiniens au Liban. La délégation «haririenne» comprenait MM. Samir Jisr, Ahmed Kamareddine, Sultan Harbaa et Souheib Rachid. L’entrevue a eu lieu en présence du vicaire patriarcal maronite de Jebbé, Mgr Francis Baissari. À l’issue de la rencontre, M. Jisr a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer «un projet national visant à faire face à l’implantation et à mobiliser toutes les fractions locales pour mettre en échec ce projet». M. Jisr a souligné, en outre, que l’entretien avec le patriarche maronite avait également porté sur la loi électorale. «Tout ajournement dans l’approbation de la loi électorale, a déclaré M. Jisr, risquerait de semer le trouble non seulement au niveau des électeurs, mais également parmi les candidats et sur le plan de l’action politique». Après avoir souligné que le découpage des circonscriptions devrait tenir compte des impératifs du consensus national et d’une représentation populaire authentique, M. Jisr a déclaré, en réponse à une question sur le cas spécifique du Liban-Nord, que le courant de M. Hariri est favorable au mohafazat. «Si une telle division s’imposait, a souligné M. Jisr, il faudrait que les circonscriptions soient pluriconfessionnelles afin que le discours politique demeure national». Évoquant la conjoncture socio-économique, M. Jisr a déclaré : «L’économie est frappée de récession. Nous estimons qu’elle ne peut se développer que par une relance des dépenses. À notre avis, l’État est le principal élément moteur du marché. Nous espérons que les dépenses reprendront véritablement après l’approbation du budget afin de réactiver le marché».