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Actualités - ANALYSE

Gouvernement - La pression syndicale produit d'étranges effets La fusion des ministères et des offices autonomes de nouveau sur le tapis

Programme qui se greffe, faut-il le rappeler, sur le plan encore diffus des privatisations. Ainsi, tandis que le ministre de la Réforme M. Hassan Chalak, se trouve chargé par le président du Conseil d’étudier la situation des travailleurs des offices, son collègue des Finances M. Georges Corm planche sur le chapitre redressement financier inclus dans son plan quinquennal. Autrement dit sur les ressources supplémentaires que les privatisations pourraient procurer à un Trésor aux abois. Les deux sauces, la sociale et l’économique, restent évidemment liées. Un ministre souligne de la sorte qu’en «assainissant partiellement les finances publiques, nous aurions une marge plus confortable pour répondre aux revendications des employés qui nous paraissent légitimes. Les syndiqués doivent cependant prendre patience parce qu’à l’heure actuelle, les caisses sont trop vides pour leur donner satisfaction». Ce que ce responsable ne dit pas, c’est que la réalisation éventuelle du projet de fusion des ministères et des offices autonomes permettrait de larguer beaucoup de personnel, de procéder à un dégraissage puissant des effectifs ou de les refiler au secteur privé. On s’attend dès lors que la commission ministérielle, formée pour étudier ce projet et qui ne s’est encore jamais réunie, entame sous peu ses travaux. Le but qui lui a été fixé est clair : remédier aux empiètements de prérogatives entre mécanismes étatiques cousins en les mariant, et du même coup faire faire des économies au Trésor par la réduction des dépenses administratives ou de salaires que la fusion entraînerait ipso facto. Une idée d’autant plus riche que les offices autonomes, conçus au départ pour soulager les départements ministériels, sont au fil des années devenus des fourre-tout très commodes pour caser les clients des politiciens locaux, aux meilleures conditions d’emploi public possibles. On sait en effet que grosso modo les employés des offices autonomes touchent plus, notamment en indemnités, que les fonctionnaires ordinaires. Et ils ont sur ces derniers, comme on vient de le voir, l’avantage d’avoir le droit de ruer dans les brancards et même de faire grève. Cette disparité, cette discrimination, cette anomalie «devront sans faute être corrigées», affirme l’un des membres de la commission ministérielle ad hoc, qui ne précise pas comment l’on compte s ’y prendre. Mais on peut raisonnablement penser que le meilleur moyen, c’est encore de supprimer les offices autonomes qui redeviendraient des directions générales au sein de leurs ministères de tutelle. Certains offices cependant parmi ceux qui se montrent rentables seraient privatisés, complètement ou partiellement. Ce qui permettrait incidemment au département du budget d’enjoliver ses chiffres. Il pourrait en effet supprimer, à partir de la fusion ou de la privatisation, les crédits qu’il est obligé de prévoir chaque année pour quelque 5 000 postes qui sont en réalité inexistants car ils ne sont plus occupés depuis des décennies, sans que personne ne s’en aperçoive.
Programme qui se greffe, faut-il le rappeler, sur le plan encore diffus des privatisations. Ainsi, tandis que le ministre de la Réforme M. Hassan Chalak, se trouve chargé par le président du Conseil d’étudier la situation des travailleurs des offices, son collègue des Finances M. Georges Corm planche sur le chapitre redressement financier inclus dans son plan quinquennal. Autrement dit sur...