Syndicats - Hausse des prix de l'essence Les chauffeurs de taxi menacent de recourir à l'escalade

Les syndicats des chauffeurs de taxis ont menacé de recourir à l’escalade au cas où la décision de relever les prix de l’essence était maintenue et si le gouvernement ne prend pas des mesures susceptibles d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Les conseils des délégués des deux Fédérations de chauffeurs de taxi ont tenu hier une réunion en présence du président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), M. Élias Abou Rizk, pour débattre des derniers développements sur le plan social. Les délégués ont passé en revue «les effets négatifs» de la loi 384 qui a considérablement augmenté le nombre de plaques d’immatriculation rouge (taxis) ainsi que la loi 368 autorisant les autobus à utiliser le mazout, moins cher que l’essence, alors que ce carburant est interdit pour les taxis collectifs. À l’issue des débats, les deux conseils ont publié un communiqué en sept points rejetant catégoriquement toute augmentation des prix de l’essence. Rappelons que le ministère du Pétrole avait augmenté de 300 livres les 20 litres d’essence. Le communiqué propose par ailleurs l’élaboration d’une politique nationale pour les transports en commun, basée sur une complémentarité entre les secteurs public et privé, ainsi que l’amendement de la loi 368 de manière à permettre aux taxis collectifs de rouler au mazout, à l’instar des autobus et des camions. Les deux Fédérations demandent d’autre part que les voitures importées pour être utilisées comme taxis collectifs soient exemptées de taxes douanières et que les compagnies de location de voitures ne soient pas autorisées à utiliser leurs véhicules comme taxis. Le communiqué souligne en outre la nécessité de revoir à la baisse la taxe mécanique et d’abolir l’impôt récemment créé pour les taxis. Indiquant que les conditions de vie des chauffeurs de taxis se sont considérablement détériorées ces dernières années, les syndicats ont menacé de recourir, au besoin, à la grève, aux sit-in et même aux manifestations pour obtenir satisfaction.