Social - Le dossier examiné en Conseil des ministres Offices autonomes : Chalak et Traboulsi optimistes (photos)

L’affaire des offices autonomes devrait être réglée aujourd’hui en Conseil des ministres. Cette indication apportée hier par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi a été confirmée l’après-midi par son collègue de la Réforme administrative Hassan Chalak. Celui-ci a également déclaré que la question serait tranchée aujourd’hui même. Entre-temps les employés de l’office des eaux de la Békaa ont décidé de reprendre le travail durant les prochaines 48 heures, en signe de bonne volonté, et en attendant les résolutions que prendrait le gouvernement aujourd’hui mercredi à ce sujet. En revanche, ceux du Hermel ont poursuivi leur grève ouverte. Pour en revenir aux efforts déployés dans ce contexte par le ministre Hassan Chalak, ce dernier a tenu comme prévu une réunion avec les représentants de la Fédération des syndicats des offices autonomes pour opérer une synthèse des principales revendications et les soumettre aujourd’hui mercredi au Conseil des ministres. Rappelons que les doléances en question concernent notamment l’assurance médicale après la retraite des employés, les indemnités de fin de service ainsi qu’une majoration des salaires. Le ministre Traboulsi a déclaré pour sa part que les revendications des offices des eaux avaient déjà été satisfaites en partie ; «d’autres ont été soumises aux instances concernées, en l’occurrence le Conseil de la fonction publique et la présidence du Conseil des ministres», a précisé M. Traboulsi dans une interview accordée à la Voix du Liban. Le ministre se montre ainsi optimiste quant à un règlement rapide du problème. De fait, ce climat positif est apparu à la faveur de la réunion que son collègue le ministre Hassan Chalak a tenu avec les représentants syndicaux. Ces derniers se sont déclarés satisfaits au terme de leur entretien avec M. Chalak. «Toutes les doléances ont été passées en revue, et je vais de ce pas entreprendre la rédaction du rapport qui sera soumis ce soir ou demain (aujourd’hui) matin au Cabinet», a déclaré le ministre de la Réforme administrative pour qui la satisfaction des revendications syndicales ne devrait pas poser de problèmes majeurs au niveau du financement. Quoi qu’il en soit, M. Traboulsi estime que des solutions radicales doivent être envisagées en vue de faciliter la tâche des offices des eaux. Son projet initial présenté au gouvernement depuis environ deux mois prévoit dans ce cadre la réduction du nombre des offices des eaux de 21 à 5 environ ainsi qu’une réorganisation des différentes administrations concernées. Le ministre des Ressources hydrauliques a soulevé à titre d’exemple la question des employés contractuels qui doivent subir un concours organisé par le Conseil de la fonction publique pour être cadrés. C’est le problème qui se pose à l’office des eaux de Jabal Amel. Les offices de Baalbeck, Chamsine et Zahlé, pâtissent quant à eux d’un manque de recettes. D’où, selon M. Traboulsi, la nécessité de restructurer leurs administrations. Les chauffeurs de taxi Un autre problème social est venu se greffer à celui des offices autonomes : celui des chauffeurs de taxis victimes des dernières augmentations du prix de l’essence. Les représentants des syndicats concernés s’en sont plaints hier auprès du ministre des Transports Négib Mikati. Résultat pratique : celui-ci est convenu de la nécessité d’exonérer de taxes douanières les véhicules importés à usage public et d’autoriser le fonctionnement au mazout de ces mêmes voitures. À cette fin, M. Mikati a pris contact au téléphone avec le chef du Parlement Nabih Berry pour lui demander de soumettre au plus vite au vote de l’Assemblée nationale une proposition de loi déjà élaborée dans ce sens par le député Hassan Alawiyé. Les syndicats susmentionnés se réservent tout de même le droit de se mettre en grève si la question de l’essence n’est pas résolue. De sources informées, on apprend à ce sujet que les chauffeurs de taxis pourraient bénéficier d’une ristourne assumée par le gouvernement.