Aoun évoque son différend avec les américains

Le dernier message hebdomadaire qu’il a adressé par fax à la presse libanaise à partir de sa résidence en France, le général Michel Aoun l’a consacré au «rétablissement de la vérité concernant son différend avec les Américains». «Nous n’avons jamais été en désaccord avec les Américains concernant les réformes constitutionnelles. Bien au contraire, nous les aurions souhaitées plus profondes et plus radicales», a souligné l’ancien chef du gouvernement de militaires. «Notre différend a porté sur la consécration de l’occupation syrienne, qui a complètement étouffé le Liban, a poursuivi le général Aoun. Pour nous, cette situation signifiait que notre pays risquait de servir de monnaie d’échange lors des grandes transactions qui se préparaient, issue à laquelle nous ne pouvions nous résoudre». Ce rappel des faits, le général Aoun l’a voulu en réponse à l’ambassadeur des États-Unis au Liban M. David Satterfield, qui avait appelé les Libanais «à exprimer leurs convictions concernant l’avenir de leur pays». «Je suis sûr que les diplomates ont bonne mémoire et l’ambassadeur doit bien savoir que le président René Moawad a été assassiné pour avoir exprimé ses convictions. Si tel a été le destin de celui qui a été élu sous une couverture internationale, on ne doit pas se faire d’illusions sur le sort de nos propositions, mais nous continuerons quand même à écrire pour l’Histoire afin que la mémoire de notre peuple ne soit pas spoliée», a conclu le général Aoun.