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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau report du procès d'un journal réformiste

Le procès de trois responsables du quotidien Sobh-e-Emrouz, proche du président réformateur Mohammad Khatami, prévu pour hier, a été reporté pour la seconde fois en une semaine, a rapporté le journal Kayhan. Le quorum au sein du jury n’ayant pas été atteint, ce procès a été reporté au 23 août, a indiqué Said Mortazavi, juge du tribunal chargé de la presse. Les trois responsables du journal sont poursuivis pour la publication d’une lettre d’un lecteur jugée insultante pour le Coran, le livre saint des musulmans. Le chef du service des informations générales du quotidien Sobh-e-Emrouz (matin d’aujourd’hui), M. Kazem Chokri, placé fin juillet en détention provisoire, a été relâché mercredi dernier sous caution après vingt jours de détention. M. Chokri, âgé d’une quarantaine d’années, a été libéré après avoir versé une caution de 150 millions de rials (environ 50 000 dollars au taux officiel de 3 000 rials), a ajouté le journal. Le fondateur du journal, Saïd Hadjarian, membre du conseil municipal de Téhéran et ancien vice-ministre des Renseignements, et un troisième responsable de la rédaction, Ahmad Satari, sont également poursuivis dans cette affaire. Sobh-e-Emrouz, fondé après l’élection du président Khatami en mai 1997, est particulièrement critique à l’égard des conservateurs qui contrôlent les principales institutions du régime, comme la justice. Le procès de Sobh-e-Emrouz intervient après la suspension, en juillet, pendant cinq ans, du journal Salam, autre quotidien proche du président Khatami. La justice avait condamné le 4 août le directeur du journal, l’hodjatoleslam Mohammad Khoeinia, 60 ans, à trois ans d’interdiction d’exercice du métier de journaliste et à une amende de 23 millions de rials (7 600 dollars au taux officiel). Le directeur de Salam a été condamné pour avoir publié une «lettre confidentielle» d’un agent des services de renseignements. Cet agent, Saïd Emami, accusé d’être l’instigateur d’une série d’assassinats d’opposants et d’intellectuels l’an dernier, s’est suicidé en prison. La suspension de Salam et le procès de Sobh-e-Emrouz surviennent après l’adoption, le 6 juillet dernier, par le Parlement des grandes lignes d’une proposition de loi renforçant le contrôle idéologique et les sanctions pénales contre la presse. L’arrêt de la publication de Salam avait entraîné des manifestations sans précédent dans les milieux étudiants à Téhéran et dans d’autres villes du pays en juillet.
Le procès de trois responsables du quotidien Sobh-e-Emrouz, proche du président réformateur Mohammad Khatami, prévu pour hier, a été reporté pour la seconde fois en une semaine, a rapporté le journal Kayhan. Le quorum au sein du jury n’ayant pas été atteint, ce procès a été reporté au 23 août, a indiqué Said Mortazavi, juge du tribunal chargé de la presse. Les trois...