Proche-Orient Kamel el-Assad pessimiste

M.Kamel el-Assaad, ancien président de la Chambre, a exprimé son pessimisme au sujet des promesses de déblocage du processus de paix suscitées par l’élection de M. Ehud Barak au poste de Premier ministre en Israël. Lors d’une conférence de presse organisée hier à son bureau à Tallet el-Khayat, M. el-Assaad a estimé que «tous les développements survenus depuis la formation du cabinet israélien n’incitent pas à l’optimisme». Il a qualifié l’attitude de Barak «de manœuvres et de tergiversations, dépourvue de toute crédibilité». Selon lui, «les trois “non” énoncés par Barak au lendemain de son entrée en fonction constituent un défi flagrant à la communauté internationale». M. el-Assaad a d’autre part accusé les États-Unis d’avoir abandonné leur rôle de parrain et de partenaire dans le processus de paix pour celui «d’allié stratégique d’Israël, se contentant d’observer avec neutralité les négociations». Évoquant la situation politique interne, M. el-Assaad a estimé que le nouveau régime a mis fin aux trois «hérésies» héritées du mandat précédent : la troïka, le fait de vider de leurs sens les institutions constitutionnelles et l’abolition des organismes de contrôle. Il a cependant indiqué que «la justice doit être globale et doit s’appliquer à tous». «Il n’est pas permis de poursuivre en justice les simples fonctionnaires. Il faut s’en prendre aux gros bonnets responsables de la corruption», a-t-il dit.