Salem réitère le droit des repentis de l'ALS à l'amnistie(photo)

M. Nadim Salem, député de Jezzine, est revenu à la charge hier concernant le «droit des jeunes gens de Jezzine de bénéficier d’une amnistie, à l’instar des autres miliciens qui ont participé à la guerre entre 75 et 91». M. Salem a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir dont il a réclamé le soutien pour l’adoption d’une des trois solutions qu’il avait préconisées mardi pour régler le problème des ex-combattants de l’Armée du Liban-Sud incarcérés à la prison de Roumié. À sa sortie du siège patriarcal d’été, à Dimane, M. Salem a rappelé ces propositions : l’approbation par l’Assemblée la proposition de loi du député Boutros Harb sur l’amnistie ; réduction d’un an à trois mois de la peine minimale de prison ; action d’une grâce présidentielle aux miliciens repentis. Espérant obtenir toute l’aide possible dans l’intérêt de ces anciens combattants, M. Salem s’est encore demandé : «Les crimes commis par ces jeunes gens sous la pression et la contrainte sont-ils donc beaucoup plus graves que ceux commis par d’autres miliciens entre 1975 et 1991 ?». Le cardinal Sfeir s’était entretenu auparavant avec le ministre des Travaux publics Négib Mikati à l’issue d’une tournée que celui-ci a effectuée à Becharré et Batroun pour s’enquérir auprès des députés et des édiles des besoins des deux cazas. Après son entretien avec Mgr Sfeir, M. Mikati, qui était accompagné du député Kabalan Issa el-Khoury, a notamment affirmé que le processus des réformes administratives ne rencontrait aucun obstacle. Le ministre a en outre évoqué avec le patriarche le problème de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. «Ce projet est catégoriquement rejeté sur le plan local et arabe», a-t-il dit. D’autre part, concernant l’éventualité d’un amendement de l’accord de Taëf, M. Mikati a rappelé que le cardinal Sfeir était parmi les premiers à l’avoir appuyé. «Je suis sûr aussi que le président Lahoud y est également attaché. Il a affirmé à plus d’une reprise son souci de veiller aux conditions de l’entente nationale à tous les niveaux», a-t-il dit. Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu une délégation de la Jamaa islamiya présidée par le député Khaled Daher. Ce dernier a insisté sur l’enseignement religieux obligatoire dans les écoles publiques de manière à «empêcher la corruption des générations futures». Rejetant en outre tout projet d’implantation dans le pays, M. Daher a toutefois souligné la nécessité de traiter «humainement» les Palestiniens en attendant leur retour en Palestine. «Ils doivent donc jouir des droits dont ils jouiraient dans tout pays où ils seraient résidents», a-t-il précisé. Enfin, Mgr Sfeir a reçu une délégation de maronites de Chypre conduite par l’évêque Boutros Gemayel ainsi qu’une délégation de journalistes du quotidien français Le Figaro.