Processus de paix - Pas de reprise syro-israélienne avant fin septembre Damas dénonce le flou entretenu par Barak(photo)

Alors que des difficultés se précisent sur le volet palestino-israélien des négociations, concernant notamment les retards dans l’application des accords de Wye Plantation sur les retraits de Cisjordanie, des critiques se font entendre du côté de Damas, où l’on commence à douter de la volonté affichée par les nouveaux dirigeants de l’État hébreu de vouloir conclure rapidement la paix avec leurs voisins arabes. Ainsi, Radio-Damas a relevé hier «le flou» entretenu par Barak sur ses réelles intentions quant à la reprise des pourparlers avec la Syrie au point où ils avaient été interrompus par l’assassinat de Rabin, l’accusant même de vouloir «affaiblir» la Syrie. Selon la radio officielle syrienne, Barak «est parti en Russie pour exercer des pressions et convaincre Moscou de ne pas vendre des armes à Damas afin que la Syrie devienne un pays faible, facile à faire chanter». «Ces manœuvres politiques, poursuit la radio, portent atteinte au processus de paix et empêchent la région de sortir de la spirale des conflits». Partant de cette constatation, les dirigeants syriens semblent avoir fait le choix d’attendre l’arrivée, annoncée pour le courant du mois d’août, de la secrétaire d’État américaine, Madeleine Albright, porteuse de nouvelles idées sur un mécanisme susceptible de relancer les négociations syro-israéliennes dont la reprise n’aurait pas lieu avant fin septembre ou début octobre. En attendant, le roi Abdallah de Jordanie, qui joue les médiateurs entre les deux parties depuis le récent rapprochement entre Amman et Damas, a reçu hier le Premier ministre syrien Mahmoud el-Zohbi avec lequel il s’est entretenu des moyens d’aplanir les obstacles qui entravent encore la relance du processus de paix, du renforcement des liens économiques entre la Jordanie et la Syrie et de la nécessité d’un retrait israélien «de tous les territoires arabes occupés».