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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël La bataille s'exacerbe pour le vote des juifs russes

La bataille s’exacerbe en Israël à moins de deux semaines du scrutin pour gagner les faveurs des 550 000 électeurs immigrants d’ex-URSS qui pourraient faire la différence entre le Premier ministre sortant de droite Benjamin Netanyahu et son rival travailliste Ehud Barak. Inquiet d’une perte de popularité auprès d’une population qui lui semblait acquise, le parti Likoud de M. Netanyahu a durci le ton contre la gauche, jouant des préjugés antiarabes des immigrants. En face, les travaillistes redoublent d’efforts pour convaincre les nouveaux immigrants de voter Barak, mettant l’accent sur le chômage et la coercition religieuse qui les affectent en premier lieu. Non sans résultat : les sondages auprès des immigrants révèlent que l’écart en faveur du candidat de droite dans cette fraction de la population est nettement réduit. M. Barak qui était crédité il y a un mois de 26 % des intentions de vote chez les juifs d’ex-URSS franchit la barre des 40 % selon des sondages cités mercredi par le quotidien Maariv. Le Premier ministre stagne à 58 %. Pour séduire, le Premier ministre a annoncé mercredi de nouvelles mesures en faveur des immigrants lors d’une conférence de presse avec le chef du parti russophone Israël be Alya, le ministre de l’Industrie et du Commerce Natan Sharansky. Ces mesures concernent en premier lieu 30 000 vétérans de la Seconde Guerre mondiale. Le Likoud s’est servi mercredi d’une traduction tronquée en russe de la biographie du «numéro un» travailliste Ehud Barak pour l’accuser de vouloir «rediviser Jérusalem», a indiqué le Parti travailliste. Dans son programme de propagande radiodiffusé, le Likoud s’appuie sur une traduction du livre édité en russe qui ne correspond pas au texte original écrit en hébreu. Selon l’édition russe, M. Barak aurait refusé après la guerre de juin 1967 d’acquérir un terrain à Jérusalem-Est en affirmant qu’il s’agit d’une «terre arabe qui a été annexée pour le moment et qu’il faudra restituer un jour où l’autre». Mais la phrase n’apparaît pas dans l’édition originale. Les travaillistes misent, quant à eux, sur les contradictions au sein de la majorité. « Prêtres, prostituées et escrocs » Le parti Israël be Alya qui avait été un fidèle allié de M. Netanyahu a été irrité par la création d’un parti rival russophone dirigé par un ancien bras droit de M. Netanyahu. Il réclame le ministère de l’Intérieur dans un prochain gouvernement, accusant le ministère actuellement sous le contrôle du parti ultra orthodoxe sépharade Shass de discriminer les immigrants d’ex-URSS. Les travaillistes ont aussitôt pris le relais promettant à leur tour d’écarter le Shass de ce ministère. Le ministre israélien de l’Intérieur Eli Suissa, du Shass, a contre-attaqué en dénonçant mercredi l’entrée en Israël de «prêtres» et de «prostituées» de l’ex-URSS. S’exprimant à la radio dans le cadre de la campagne pour les élections générales du 17 mai, M. Suissa a accusé le parti russophone Israël be Alya de vouloir faire entrer en Israël «des prêtres, des prostituées et des escrocs». Il a accusé le parti russophone d’encourager l’établissement d’églises destinées à des immigrants non-juifs d’ex-URSS. Depuis 1989, près de 800 000 personnes venues d’ex-URSS ont immigré en Israël. On compte parmi eux quelque 550 000 électeurs sur un total de 4 285 428 inscrits, selon des données officielles. Le 17 mai, les Israéliens éliront 120 députés et choisiront en même temps leur prochain Premier ministre. Un second tour prévu le 1er juin sera sans doute nécessaire pour départager les deux candidats les mieux placés.
La bataille s’exacerbe en Israël à moins de deux semaines du scrutin pour gagner les faveurs des 550 000 électeurs immigrants d’ex-URSS qui pourraient faire la différence entre le Premier ministre sortant de droite Benjamin Netanyahu et son rival travailliste Ehud Barak. Inquiet d’une perte de popularité auprès d’une population qui lui semblait acquise, le parti Likoud de M....