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Actualités - CHRONOLOGIE

Les milieux politiques soulignent la responsabilité de l'Etat à l'égard de la population

L’éventualité d’un retrait de l’Armée du Liban-Sud (ALS) de la région de Jezzine et les mesures que doit prendre le gouvernement étaient hier au centre des préoccupations dans les divers milieux politiques, tant au Liban que parmi les dirigeants chrétiens en exil. L’ancien ministre Fouad Boutros, qui s’est entretenu hier à Bkerké avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, de la question de Jezzine, a souligné à sa sortie que cette question était «totalement indépendante» de la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon lui, il est «nécessaire de trouver une solution consciencieuse et garantissant les intérêts des habitants de la région sans pour autant oublier les autres considérations» liées notamment à la situation du pays, au processus de paix, aux relations avec la Syrie. Pour M. Boutros, la question de savoir quel type de force devrait être déployé à Jezzine après le départ de l’ALS est «secondaire». «La sécurité dans la région est d’abord affaire d’accord politique et ensuite seulement de présence militaire», a-t-il dit. Le patriarche Sfeir a également reçu l’ancien ambassadeur Simon Karam, originaire de Jezzine, qui a plaidé pour un déploiement de l’armée dans la région. Un députée de la région, l’ancien ministre Nadim Salem, s’est demandé pour sa part lors d’une conférence de presse si l’État s’était «apprêté à assumer ses responsabilités pour combler le vide et s’il avait établi une stratégie destinée à protéger les habitants». Critiquant «le mutisme» des autorités officielles à la suite des derniers incidents survenus dans la région, M. Salem a rappelé que «si l’État est responsable du sort de ses citoyens où qu’ils se trouvent, il l’est encore davantage à l’égard des citoyens vivant dans les zones occupées par Israël. Or cette responsabilité, les habitants de Jezzine et des régions occupées ne la ressentent pas», a-t-il lancé. Le député du Metn Nassib Lahoud a insisté de son côté sur la nécessité de «rassurer les habitants de Jezzine, tout en évitant de se laisser entraîner à des engagements à l’égard d’Israël». Pour lui, «ces deux impératifs sont aussi importants l’un que l’autre, et leur concomitance est une priorité nationale». Le Parti national libéral (PNL) a appelé quant à lui dans un communiqué les autorités à prendre «le plus rapidement possible» les mesures qui s’imposent. Pour le PNL, l’armée et les FSI doivent être déployées dans la région. Le Conseil supérieur chiite, qui évoque la question d’un «retrait israélien de Jezzine», souhaite qu’il ne s’agisse pas d’un «piège» pour le Liban et demande à tous les Libanais de «joindre leurs efforts et faire en sorte qu’un tel retrait puisse être une victoire». À l’étranger, l’ancien chef de l’État Amine Gemayel, qui se trouve au Canada, a invité les autorités à prendre «la décision historique et courageuse qui s’impose à l’égard de tout retrait israélien du Liban-Sud». M. Gemayel, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des représentants de la diaspora libanaise, a réaffirmé son appui au chef de l’État Émile Lahoud. Quant au général Michel Aoun, il s’est, comme à l’accoutumée, déchaîné contre le gouvernement dans son message hebdomadaire sur Internet, l’accusant de «non-assistance à personnes en danger». «Réclamer l’application inconditionnelle de la résolution 425 n’excuse pas l’inaction de l’État. Au contraire, cela le condamne, car la région qui a déjà été évacuée sans condition par Israël (Jezzine) est toujours hors de son giron».
L’éventualité d’un retrait de l’Armée du Liban-Sud (ALS) de la région de Jezzine et les mesures que doit prendre le gouvernement étaient hier au centre des préoccupations dans les divers milieux politiques, tant au Liban que parmi les dirigeants chrétiens en exil. L’ancien ministre Fouad Boutros, qui s’est entretenu hier à Bkerké avec le patriarche maronite, le...