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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Finances Corm : pas de stabilisation de la dette avant l'an 2000

La dette du Liban qui représente 120 % du PIB va continuer à augmenter cette année, le gouvernement espérant la stabiliser en l’an 2000 avant de la réduire dans les prochaines années, a déclaré le ministre des Finances, Georges Corm. «Nous avons un programme crédible (...), mais il n’y a pas de miracle. La dette va continuer à grimper, nous le savons. Nous espérons la stabiliser l’an prochain», a-t-il dit. La dette publique libanaise s’élevait à 18,6 milliards de dollars fin 1998, dont 22 % de dette extérieure. «Avec l’introduction de la TVA au 1er janvier 2001 et l’accélération du processus de privatisation, nous pourrons réduire sensiblement le niveau d’endettement public en 2002. Et en 2003, nous espérons pouvoir ramener le niveau total de la dette par rapport au PIB (produit intérieur brut) des 120 % actuels à quelque part entre 75 % et 80 %», a ajouté le ministre. Dans le même temps, il s’est fixé comme objectif de ramener le service de la dette de 12 % du PIB à 3,5 %. En ce qui concerne la réforme fiscale, M. Corm souhaite aussi augmenter le taux de recettes fiscales à 20 ou 21 % du PIB, contre 13 % actuellement. «Nous sommes dans des limites raisonnables. La plupart des pays de la région méditerranéenne tournent autour de 25 % d’impôt par rapport au PIB. Le Liban conservera donc un environnement fiscal favorable pour les investisseurs». M. Corm a accompagné une délégation de la Banque mondiale auprès du Premier ministre Sélim Hoss. Celle-ci a pour mission d’aider les autorités libanaises à légiférer en matière fiscale. «Nous allons commencer à discuter cette loi en détail en juillet et nous espérons pouvoir la signer en septembre lors de la réunion annuelle du FMI», a précisé M. Corm. L’Union européenne a récemment accordé au Liban un don de cinq millions d’euros (4,6 millions de dollars) pour mettre au point un plan complet de modernisation de son système fiscal, qui vise notamment à introduire la TVA au 1er janvier 2001 et à créer un impôt unifié sur le revenu. Composée d’experts de la réforme administrative et de spécialistes des questions libanaises, la délégation a discuté avec le chef du gouvernement des aides que la Banque mondiale envisage d’accorder au Liban. Cette aide prendra la forme d’une série de prêts annuels accordés au gouvernement, auxquels s’ajouteront des prêts d’établissements privés, appuyés à ceux de la Banque mondiale. À cet égard, M. Corm a précisé que l’aide – d’environ 200 millions de dollars – ne serait pas affectée à un secteur en particulier, mais gérée globalement par le gouvernement. Autre priorité du gouvernement : les privatisations, pour lesquelles le gouvernement a adopté le 19 mai un projet de loi-cadre, chaque projet de privatisation devant obtenir l’aval du Parlement. «Nous parlons de huit ou neuf opérations», a précisé Georges Corm. Les privatisations, outre le fait qu’elles vont réduire le nombre de fonctionnaires, donc les dépenses publiques, vont permettre de réduire «d’environ un tiers» les dettes de l’État, car les recettes tirées des ventes d’entreprises publiques «seront allouées directement à un fonds spécial d’amortissement pour réduire le niveau de l’endettement public».
La dette du Liban qui représente 120 % du PIB va continuer à augmenter cette année, le gouvernement espérant la stabiliser en l’an 2000 avant de la réduire dans les prochaines années, a déclaré le ministre des Finances, Georges Corm. «Nous avons un programme crédible (...), mais il n’y a pas de miracle. La dette va continuer à grimper, nous le savons. Nous espérons la stabiliser...