Hoss aux commerçants : aucune raison de s'inquiéter

Les commerçants ont été les premiers à se plaindre des nouvelles surtaxes instaurées récemment par le gouvernement. Les affaires allaient déjà mal, du fait de la crise économique. Elles ne vont pas mieux aujourd’hui. Une délégation de commerçants a exposé au chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, les problèmes auxquels le secteur est confronté. M. Hoss a reçu dans la matinée au Sérail une délégation des associations de commerce de Beyrouth et de province qui lui a remis un mémorandum dans lequel elle analyse les causes de la crise et propose une série de solutions. Devant ses visiteurs, M. Hoss a notamment affirmé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car l’avenir de l’économie libanaise est prometteur, avant de mettre l’accent sur la confiance que la communauté internationale place dans le pays. Le chef du gouvernement a notamment expliqué que le marasme économique «n’est pas nouveau et qu’il est dû à quatre facteurs principaux : le fait que le Liban a cessé d’être, depuis la guerre, “la banque, l’hôpital et le centre de villégiature des Arabes”, l’impact sur l’économie nationale des crises successives dans les pays du Golfe, la chute des prix des carburants, enfin le déficit budgétaire qui a contraint le gouvernement à contracter des emprunts sur le marché local à des taux d’intérêt très élevés». M. Hoss a ensuite indiqué que la politique suivie par le gouvernement va freiner l’augmentation de la dette publique. Il a rappelé que le principal objectif du plan de redressement économique et financier en voie de préparation est de réduire le déficit budgétaire et le volume de la dette publique. Multiplier les projets de développement Il a également déclaré que le Conseil du développement et de la reconstruction s’attelle pour le moment à l’élaboration d’un plan de développement qui sera étalé sur cinq ans et qui prévoit l’exécution d’une série de projets dans toutes les régions libanaises. M. Hoss a rappelé dans ce cadre que le gouvernement a relevé dans le projet de budget les fonds destinés au financement de projets de développement. Au terme de l’entretien, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, M. Nadim Assi, s’est félicité de constater que le Premier ministre est conscient de la crise qui secoue le secteur du commerce. M. Assi a souligné que le gouvernement s’efforce de venir à bout du marasme dans le pays et de relancer l’activité économique, avant de révéler que la délégation a réclamé une réduction des intérêts servis sur la livre et le dollar.