France Jospin dans la tourmente après le scandale corse

L’État français se retrouve dans la tourmente en Corse avec l’implication présumée dans une opération illégale de la gendarmerie et d’un préfet qui incarnait le remise en ordre de cette île en proie au nationalisme et la corruption. Mis en cause dans l’affaire d’un incendie d’un restaurant de plage illégalement édifié, le plus haut représentant de l’État en Corse, le préfet Bernard Bonnet, a dû être limogé après avoir subi une infamante mise en garde à vue. Quinze mois auparavant, son prédécesseur, Claude Erignac, était, lui, victime d’un assassinat sans précédent, tué en pleine rue à Ajaccio, la plus grande ville corse, par des meurtriers non identifiés et qui courent toujours. Instrument d’une nouvelle politique de fermeté, après ce crime, une unité spéciale, le Groupe de pelotons de sécurité (GPS), a été aussi dissoute, ses officiers ayant avoué avoir brûlé «sur ordre» un restaurant-paillote sur le littoral de l’île de beauté. L’opposition de droite n’a pas manqué de mettre en cause la responsabilité du gouvernement de gauche de Lionel Jospin allant même jusqu’à réclamer sa démission.