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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud Netanyahu brandit la menace d'autres attaques douloureuses

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a menacé hier le Liban d’autres «attaques douloureuses» si le nord d’Israël était à nouveau visé par des attaques du Hezbollah, rapport l’AFP. «Israël ne restera pas impassible face à une attaque contre ses habitants et répondra de la manière la plus sévère», a déclaré M. Netanyahu. M. Netanyahu, qui s’exprimait lors d’une réunion de son Cabinet, a ajouté que le calme relatif à la frontière avec le Liban depuis les attaques de jeudi soir prouvait que, «pour l’instant, au moins, le message a été bien entendu au Liban et en Syrie», selon un compte-rendu officiel de la réunion. «Israël est prêt à continuer à mener des attaques douloureuses si les attaques contre les habitants du nord d’Israël se poursuivaient», a-t-il averti. Selon M. Netanyahu, la «politique de représailles» contre l’infrastructure civile au Liban pourrait ouvrir la voie à un éventuel retrait des forces israéliennes de la zone qu’elles occupent au Liban-Sud depuis plus de 20 ans. Lors de la réunion du Cabinet, le ministre de la Défense sortant, Moshé Arens, a tenu la Syrie pour entièrement responsable de l’attaque aux roquettes menée jeudi par le Hezbollah contre Israël. Cette attaque survenait elle-même après une agression de l’État hébreu contre les civils libanais.«Les actions du Hezbollah sont menées avec le consentement de la Syrie, et leur arrêt dépend également des instructions des Syriens», a-t-il affirmé. M. Arens a accusé la Syrie de se servir du Hezbollah comme d’une armée destinée «à mettre Israël à genoux» et à récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967. «Si le nouveau gouvernement accepte de se retirer du Golan, cela sera interprété comme un acte de reddition après les attaques du Hezbollah contre Israël», a estimé M. Arens, en référence à la volonté prêtée au Premier ministre élu Ehud Barak d’opérer un retrait partiel du Golan en contrepartie d’un accord de paix avec la Syrie. Arens : Barak ne s’est pas opposé aux raids Samedi, M. Arens avait affirmé que le Premier ministre élu Ehud Barak n’avait à aucun moment formulé d’objection contre l’attaque israélienne jeudi contre le Liban. «Il n’a jamais dit qu’il avait des objections contre les raids», a dit M. Arens, interrogé par la radio israélienne. «J’ai parlé hier (vendredi) à Barak. Nous l’avons constamment tenu informé de la situation et nous n’avons pas l’intention de l’embarrasser», a-t-il affirmé. M. Arens réagissait aux critiques formulées notamment par la Syrie et l’Égypte qui ont affirmé que les raids aériens contre le Liban décidés par le gouvernement sortant de Benjamin Netanyahu visaient à embarrasser M. Barak. Défendant cette agression, M. Arens a affirmé qu’Israël n’avait d’autre choix que de répondre aux tirs de roquettes par le Hezbollah contre la Galilée. «Nous avons envoyé un certain nombre de signaux à la Syrie lui signifiant que nous préférons la paix et que nous ne tolérerons pas les attaques du Hezbollah contre notre peuple dans le nord, mais malheureusement le message n’a pas été saisi», a ajouté M. Arens. «Maintenant, je pense que les Syriens ont compris le message», a-t-il dit. Selon lui, Israël «dispose d’une longue liste de cibles au Liban», qu’il attaquerait en représailles à d’éventuels tirs de roquettes par le Hezbollah contre le nord de l’État hébreu. À la question de savoir si Israël avait l’intention d’attaquer des cibles syriennes au Liban, il a répondu : «Quand Israël attaque des cibles au Liban, il attaque en fait des cibles syriennes puisque la Syrie contrôle le Liban». Le ministre israélien sortant de la Défense s’est en outre désengagé des arrangements d’avril 1996 sur le cessez-le-feu au Liban et en vertu desquels Israël et le Hezbollah doivent s’abstenir d’attaquer des zones habitées de part et d’autre de la frontière. «Ces arrangements ne valent pas le prix du papier sur lequel ils sont rédigés», a dit M. Arens sans préciser si sa position engageait l’ensemble du gouvernement israélien. Grève dans les localités du nord d’Israël Par ailleurs, des habitants des localités du nord d’Israël ont observé hier une grève générale de deux heures pour protester contre les compensations insuffisantes accordées par l’État pour les dégâts causés par les bombardements à partir du Liban. Des habitants ont été reçus à Jérusalem par Benjamin Netanyahu, son successeur Ehud Barak, ainsi que par le ministre sortant des Finances Méir Sheetrit pour s’assurer qu’ils obtiendraient des compensations adéquates. La grève, décidée par un forum regroupant 13 municipalités de la région frontalière avec le Liban, a affecté les commerces et les services publics. Des camions de ramassage d’ordures ont bloqué la principale route est-ouest. Plusieurs dizaines de personnes ont de leur côté défilé en silence au centre de Kiryat Shmona pour protester contre «l’indifférence» des autorités. Le forum a menacé d’amplifier son mouvement de protestations si le gouvernement de M. Netanyahu ne répondait pas favorablement à ses demandes lors de sa réunion hebdomadaire dimanche. Près de 600 demandes d’indemnisations ont été présentées au Trésor israélien pour les dégâts causés jeudi par les tirs de roquettes Katioucha contre la Galilée qui ont été estimés à quelque 5 millions de dollars. Les habitants de la région font cependant valoir que cela ne prend pas en compte les pertes de revenus indirectes causées par la tension avec le Liban, notamment les heures de travail perdues, les retards dans les délais de livraison des industriels et agriculteurs et les annulations de réservations dans les hôtels.
Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a menacé hier le Liban d’autres «attaques douloureuses» si le nord d’Israël était à nouveau visé par des attaques du Hezbollah, rapport l’AFP. «Israël ne restera pas impassible face à une attaque contre ses habitants et répondra de la manière la plus sévère», a déclaré M. Netanyahu. M. Netanyahu, qui s’exprimait...