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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Irak - Paris juge dangereuse l'impasse actuelle La France prône à nouveau une suspension des sanctions

La France, craignant une division au sein du Conseil de sécurité à propos de l’Irak, a relancé vendredi son projet de «suspension conditionnelle» des sanctions qu’elle considère comme une solution réaliste à l’impasse actuelle jugée dangereuse. «La suspension conditionnelle des sanctions offre une solution exempte de risques pour la communauté internationale, puisque toute absence de coopération de l’Irak se traduira par la réimposition des sanctions», indique un communiqué du ministère français des Affaires étrangères. L’Irak fait l’objet de sanctions multiformes de la part de l’Onu depuis que l’armée irakienne a envahi le Koweït, en août 1990. La réaffirmation de la position française concernant une reprise de la coopération de l’Irak avec l’Onu, suspendue depuis plus de six mois, intervient avant la discussion, prévue lundi au Conseil de sécurité, de trois textes concurrents présentés par la Grande-Bretagne, la France et la Russie. Ces projets de résolution visent à réinstaurer un contrôle sur l’arsenal irakien – alors que plus aucun contrôle n’est exercé sur l’armement irakien depuis six mois – et accroître l’aide à la population irakienne. Paris, qui craint une division au sein du conseil de sécurité, se dit «prêt à continuer à discuter à New York», selon le texte. «Il n’y a aucune urgence à précipiter un vote. Une tentative en ce sens entraînerait inévitablement la division du Conseil, compte tenu des positions en présence. Une telle division éloignerait encore la perspective de la coopération de l’Irak avec l’Onu», souligne le communiqué. «L’Irak sortirait renforcé d’une division du Conseil. Nous devons faire mieux que cela. Le document français fait des propositions réalistes pour sortir de l’impasse actuelle», affirme-t-il. Le texte britannique peu réaliste «Même dans sa version amendée, le texte britannique présente de sérieuses difficultés: limitation de la suspension des sanctions aux seules exportations pétrolières et contraintes pour le déclenchement de la suspension plus sévères que celles prévues pour la levée des sanctions dans la résolution 687, qui le rendent peu réaliste», explique le communiqué. Pour la France, «la suspension des sanctions civiles ne constituerait pas une récompense pour Saddam Hussein». «Les sanctions ne touchent que la population. Seule leur suspension est aujourd’hui susceptible d’améliorer la situation humanitaire et prévenir l’effondrement de l’économie et de la société irakiennes», souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Aux yeux de Paris, si l’Irak devait rester durablement sans contrôle, il pourrait constituer une menace pour la région. Or, pour conjurer celle-ci, «il faut que des inspecteurs puissent revenir sur place», «le contrôle aérien étant insuffisant». «Nous ne pouvons pas imposer le retour des inspecteurs par les armes. Nous ne pouvons l’obtenir que par la conjonction de deux éléments : la restauration de l’unité du Conseil de sécurité et un certain degré d’acceptation de l’Irak», estime le texte. «Ce sont ces éléments fondamentaux qui ont inspiré la position française (...) réimposition des contrôles, y compris financiers, avec en contrepartie un allègement immédiat des sanctions», souligne-t-il. «Notre projet de résolution représente une synthèse des positions en présence et reprend fidèlement les recommandations des commissions d’évaluation», conclut-il.
La France, craignant une division au sein du Conseil de sécurité à propos de l’Irak, a relancé vendredi son projet de «suspension conditionnelle» des sanctions qu’elle considère comme une solution réaliste à l’impasse actuelle jugée dangereuse. «La suspension conditionnelle des sanctions offre une solution exempte de risques pour la communauté internationale, puisque toute...