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Actualités - REPORTAGES

L'industrie de la lunette(photos)

«Depuis son avènement au XIIIe siècle et jusqu’à nos jours, le métier d’opticien continue de se développer avec pour objectif principal de proposer une solution aux déficiences visuelles naturelles de l’œil humain», affirme Antoine Béchir, d’Optica. Devenue une spécialité à part entière avec un caractère technique et paramédical, l’industrie de l’optique influence évidemment le développement du marché. Il est donc naturel de se pencher sur le côté industriel et économique de la question. Les analyses d’un bout à l’autre du circuit microéconomique sont riches d’enseignements. Elles soulignent notamment quel degré de perfection et de haute technologie ont atteint la plupart des fabricants. Verres, montures, lentilles de contact et instruments rivalisent tous de technicité, d’esthétisme, de confort, de précision. Bravo les fabricants! La façon de les mettre en avant, les magasins, les vitrines, le merchandising, la publicité, sans oublier les aides visuelles à la vente et autre examen de vue à réponse vocale font le plein d’ingéniosité, de recherche conceptuelle, d’impact. Bravo les opticiens! Mais alors, d’où vient la différence entre les protagonistes de l’optique à parité de qualité? Des matières a priori subsidiaires telles que l’accueil, le conseil, le service. Écouter, sourire, donner un conseil technique, être disponible, connaître les forces et les faiblesses de ses produits, voilà la véritable valeur ajoutée, avec au bout du compte le sentiment pour le client d’avoir été entendu, pris en charge dans sa demande, rassuré peut-être. Des salons spécialisés Le succès des entreprises dépend de ces matières subsidiaires qui, avec le 30e Silmo (Salon international de l’optique-lunetterie prévu en octobre 1999), vont plus que jamais se distinguer. Le Silmo porte sur tous les secteurs de pointe de l’optique-lunetterie dont : les verres, optiques ou solaires ; la contactologie, avec des lentilles de plus en plus performantes ; les montures optiques, qui représentent 60 % de l’offre du salon ; les lunettes solaires, véritable accessoire de mode dont l’aspect «santé» devient capital, et qui font maintenant l’objet d’un contrôle très sévère au niveau de l’Europe avec la «Conformité européenne» (marquage «CE») ; les équipements pour point de vente, qui optimisent la gestion du magasin de l’opticien et en fait un lieu convivial et efficace ; le matériel et l’outillage ; et la lunetterie de sport qui donne aux opticiens ou magasins spécialisés dans le matériel pour les sportifs amateurs ou professionnels la possibilité de répondre aux exigences de leurs clients. «Personnellement, affirme Naji Bassil d’Optique et Vision, je suis particulièrement intéressé par l’espace Basse-Vision lancé en 1997. Il a permis de faire découvrir l’évolution rapide du matériel et des produits existants pour les personnes souffrant de déficience visuelle importante et de leur donner la possibilité d’avoir un autre regard plus longtemps. Lorsque l’on sait que 80% des informations transmises au cerveau chaque jour proviennent de l’œil, la question vaut le détour!». Analyse et perspectives La lunetterie connaît actuellement une tendance vers la baisse. Cette baisse est enregistrée non au niveau des performances mais plutôt par le fossé, qui sépare les grandes compagnies en développement continu et les difficultés rencontrées par les plus petites. Or, l’histoire de l’optique s’est d’abord appuyée sur ces artisans de la lunette et sur les boutiques gérées par des familles d’opticiens. Leur présence est, en quelque sorte, inhérente à la profession et au secteur socio-économique. Quoi qu’il en soit, l’industrie de la lunette dans le monde nécessitera dans l’avenir proche de nouvelles stratégies économiques et politiques afin de continuer à offrir au consommateur un produit de qualité, à la mode et abordable. Pour l’instant, les coûts de production et de distribution surtout pèsent lourd sur les prix définitifs. La libéralisation du marché entraîne forcément une plus forte compétition. Cela est dû essentiellement aux produits provenant d’Asie qui sont cinq fois moins chers que les produits européens ou américains. Et comme les gens pensent tout d’abord à leur poche, même si «l’optique implique, globalement, une évolution du marché, les contraintes économiques inhérentes au quotidien des gens les ralentissent, car entre les désirs et les besoins du consommateur et sa capacité d’acheter, il y a un retard. Il y a, disons, quelques dioptries à corriger», conclut Antoine Béchir.
«Depuis son avènement au XIIIe siècle et jusqu’à nos jours, le métier d’opticien continue de se développer avec pour objectif principal de proposer une solution aux déficiences visuelles naturelles de l’œil humain», affirme Antoine Béchir, d’Optica. Devenue une spécialité à part entière avec un caractère technique et paramédical, l’industrie de l’optique influence...