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Actualités - ANALYSE

Nombre de prosyriens se déclarent neutres Le gouvernement reste sous haute surveillance

Selon les prosyriens, les tiraillements actuels sur le front intérieur sont si ineptes qu’on ne peut prendre parti pour aucun des camps en présence. Retour de Damas, l’un d’eux indique que «les dirigeants syriens suivent de près les prestations du Cabinet. Ils le regardent évoluer dans les domaines politiques, sécuritaires, économiques et financiers en lui laissant la bride sur le cou. Et ils attendent, pour juger, de voir ce que le budget 99 et le plan quinquennal vont donner sur le terrain, dans quelle mesure les dispositions prises vont permettre d’enclencher le redressement, de dynamiser la production et de ranimer les marchés». Mais alors, on serait parti pour plusieurs années… «Mais non, répond cette source, on fera le point à la rentrée d’octobre, juste avant l’ouverture de la session parlementaire ordinaire d’automne. Si la saison d’été est bonne, si les dispositions engagées par le Cabinet ont l’air de donner de bons résultats ou d’en promettre, on garderait l’équipe actuelle. Elle irait ainsi jusqu’aux législatives de l’an prochain, dont elle superviserait les préparatifs et le déroulement. Certes, beaucoup de parties réclament un Cabinet des élections qui serait neutre, dont les membres ne seraient pas candidats à la députation. Mais le profil de l’actuelle formation est assez acceptable sur ce plan-là, car elle ne comporte que deux ou trois politiciens susceptibles de se présenter aux élections». «Par contre, poursuit cette personnalité, s’il ne devait pas y avoir un coup d’arrêt à la récession dans les mois qui viennent, ou si l’évolution régionale l’imposait d’elle-même, on changerait le gouvernement à la rentrée. Pour mettre en place une équipe capable à la fois de préparer les élections et de faire face aux développements sur le plan régional, en cas de reprise des négociations de paix». Ce fidèle souligne ensuite qu’en cas de changement ultérieur «personne, aucun présidentiable, aucun ministrable, ne pourra crier victoire. Car ce n’est pas pour leur faire plaisir ou leur rendre justice qu’on aura renoncé aux services de M. Hoss qui, d’ailleurs, pourrait bien pour sa part se succéder à lui-même. Ce serait uniquement pour servir au mieux les intérêts du pays, en s’adaptant à une situation régionale qui serait tout à fait différente, tout à fait nouvelle». Et de répéter qu’indépendamment de toute considération de conjoncture, «il est aussi important de laisser au gouvernement actuel ses chances, de ne pas en gêner l’action, que de le juger le moment venu sur ce qu’il aura fait. Les Libanais ont le droit de retrouver très vite de bonnes raisons d’espérer s’en sortir sur le plan de la subsistance». Et d’avouer que dans le système actuel «il ne suffit pas que le gouvernement rende des comptes à la Chambre. Il en doit aussi, directement, à la population. Car c’est de là que peut venir la vraie confiance, élément du reste nécessaire à la relance économique». «Dès lors, si l’équipe actuelle, choisie pour redresser la barre, n’y parvient pas, il serait inutile, voire préjudiciable, de la garder. Même si le statu quo devait se prolonger sur le plan régional». Et de conclure en répétant que les décideurs «se tiennent au courant de tout. Et le moment venu donneront les conseils nécessaires sur ce qu’il conviendrait de faire, en ce qui concerne le sort du Cabinet».
Selon les prosyriens, les tiraillements actuels sur le front intérieur sont si ineptes qu’on ne peut prendre parti pour aucun des camps en présence. Retour de Damas, l’un d’eux indique que «les dirigeants syriens suivent de près les prestations du Cabinet. Ils le regardent évoluer dans les domaines politiques, sécuritaires, économiques et financiers en lui laissant la...