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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad note une évolution mais reste méfiant

Un ministre irakien a noté une «certaine évolution» dans la position de la Grande-Bretagne à l’égard de Bagdad après qu’elle eut recommandé de suspendre sous conditions l’embargo imposé à l’Irak. Cité par le journal arabe al-Hayat, le ministre irakien du Commerce, Mohammed Mehdi Saleh, a affirmé que Bagdad étudiait la proposition britannique qui traduit, selon lui, «une certaine évolution dans la position» de Londres à l’égard de l’Irak. Il a ajouté que l’Irak devait cependant rester «méfiant», en raison de ses «expériences précédentes avec les Britanniques». Il s’agit de la première réaction irakienne à la proposition de la Grande-Bretagne qui a pour la première fois recommandé, mardi, au Conseil de sécurité de l’Onu de «suspendre» l’embargo pétrolier contre l’Irak, mais a assorti cette proposition de sévères conditions. Cette proposition était contenue dans un projet de résolution que la Grande-Bretagne a fait circuler lors d’une réunion, lundi, des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Les conditions posées rendent dans les faits une suspension des sanctions très improbable, estiment des diplomates qui relèvent notamment que Bagdad ne pourra pas utiliser librement ses ressources. Le programme humanitaire pétrole contre nourriture, une dérogation à l’embargo qui autorise l’Irak à vendre des quantités limitées de brut pour acheter des produits de première nécessité, a été reconduit fin mai pour une sixième phase d’application depuis son entrée en vigueur en décembre 1996. M. Saleh, qui était interrogé à Amman, a par ailleurs affirmé que l’explosion d’une voiture piégée à Bagdad, lundi, entrait «dans le cadre d’un complot contre l’Irak». Cette explosion «démontre que les ennemis sont passés à une méthode de meurtres arbitraires pour semer la panique et l’inquiétude parmi les citoyens», a dit M. Saleh. «De tels actes ne renversent pas un gouvernement», a-t-il assuré. L’agence irakienne Ina a annoncé mardi que plusieurs personnes avaient été blessées la veille dans l’explosion d’une voiture piégée à Bagdad. Le Parti communiste irakien (PCI, opposition en exil) a récemment fait état d’affrontements ayant opposé en mai forces de l’ordre et manifestants dans l’est de l’Irak, au cours desquels une douzaine de hauts officiers auraient trouvé la mort. En avril, le journal arabe al-Hayat avait rapporté que des dizaines de personnes avaient été tuées au cours d’émeutes dans une banlieue chiite de Bagdad.
Un ministre irakien a noté une «certaine évolution» dans la position de la Grande-Bretagne à l’égard de Bagdad après qu’elle eut recommandé de suspendre sous conditions l’embargo imposé à l’Irak. Cité par le journal arabe al-Hayat, le ministre irakien du Commerce, Mohammed Mehdi Saleh, a affirmé que Bagdad étudiait la proposition britannique qui traduit, selon lui, «une...