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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Des sanctions seraient prises dans l'affaire du brûlot de l'Ani L'Etat empêtré dans ses contradictions

Au sommet de l’État, on cherchait hier à donner l’image d’une unité sans faille, mais le gouvernement ne semble toujours pas aussi dépassé les contradictions qui ont éclaté au grand jour après l’attaque anonyme répercutée par l’Ani contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Après avoir, dans un premier temps, dénigré le procédé, le chef du gouvernement Sélim Hoss a effectué hier une fuite en avant, menaçant de poser la question de confiance, aussitôt après le vote du budget. M. Hoss n’est pas pour autant revenu sur ses déclarations de la veille, dans lesquelles il se lavait les mains de ce texte, pourtant attribué à des «sources ministérielles». À la suite d’un entretien du Premier ministre avec le président de la République Émile Lahoud, les milieux de M. Hoss ont indiqué que les deux hommes étaient «en accord», sans préciser s’ils avaient discuté de la bombe de l’Ani. Quant au chef du Parlement Nabih Berry, qui se trouve en Iran, il a téléphoné hier à M. Lahoud pour lui réaffirmer son soutien, peu après avoir démenti des propos qui lui étaient attribués et selon lesquels le communiqué de l’Ani était rien moins que «stupide». Sortant de chez M. Hoss, le ministre de l’Intérieur Michel Murr s’est lancé pour sa part dans de longues explications pour dire en substance que le texte n’avait rien d’extraordinaire, que l’Ani avait le droit de le publier et que son contenu était approuvé par de nombreux ministres. Dès lors, comment expliquer que, comme l’ont affirmé hier des sources gouvernementales, on s’orienterait vers des sanctions à l’encontre de l’auteur du brûlot ? Selon ces sources, il ne s’agirait d’ailleurs pas d’un ministre, mais de «quelqu’un» qui aurait tout de même prise sur l’Ani. Au Parlement, 24 alliés de M. Hariri ont saisi le gouvernement de cette affaire, alors que l’ancien chef du gouvernement, qui a reçu le député Walid Joumblatt, se refusait encore à tout commentaire. Illustrant l’aspect insolite de cette affaire, l’AFP parle d’un «corbeau ministériel», dans une allusion au célèbre film des années quarante où un accusateur envoyait des lettres anonymes signées Le Corbeau.
Au sommet de l’État, on cherchait hier à donner l’image d’une unité sans faille, mais le gouvernement ne semble toujours pas aussi dépassé les contradictions qui ont éclaté au grand jour après l’attaque anonyme répercutée par l’Ani contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Après avoir, dans un premier temps, dénigré le procédé, le chef du gouvernement...