Environnement - Cinq journalistes récompensés pour leur travail de sensibilisation Suzanne Baaklini, de l'Orient Le Jour, parmi les lauréats du prix Rhodia

Initiative heureuse et sans précédent au Liban. Une société privée – spécialisée, de surcroît, dans les produits chimiques – a institué un prix pour stimuler la sauvegarde de l’environnement. L’initiative est de la société française de chimie Rhodia qui a décerné hier le prix Rhodia pour la protection de l’environnement. Cette démarche, effectuée en collaboration avec le ministère de l’Environnement, vise à récompenser les journalistes de la presse écrite et des médias audiovisuels qui ont le mieux contribué, grâce à leur travail professionnel effectué entre avril 1998 et avril 1999, à la sensibilisation de l’opinion publique aux problèmes en rapport avec l’environnement. Notre collaboratrice Suzanne Baaklini a remporté le deuxième prix (1 500 dollars) qu’elle a partagé avec notre collègue du Nahar, Rima Raymond Sawaya. Ce prix Rhodia a été décerné à Suzanne Baaklini pour la série d’articles sur l’environnement qu’elle a publiés ces derniers mois dans les colonnes de L’Orient-Le Jour. Le premier prix pour la presse écrite (2 000 dollars) a été remporté par nos collègues Habib Maalouf d’as-Safir et Suzanne Berberi d’al-Dyar. Près de 25 journalistes de la presse écrite étaient sur les rangs pour l’obtention de ce prix. Au niveau des médias audiovisuels, le premier prix n’a pas été attribué. Le deuxième prix est revenu à Najwa Azar de la MTV. Hala Kilani du Daily Star a obtenu, en outre, une distinction honorifique. La cérémonie de remise des prix a eu lieu hier au siège de l’Ordre de la presse. Étaient notamment présents à la cérémonie, le directeur général du ministère de l’Environnement, M. Berj Hatjian, représentant le ministre Arthur Nazarian ; le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki ; le directeur des affaires internationales de Rhodia, M. Pierre Laguerre ; ainsi que les membres du jury qui ont décerné le prix, MM. Assaad el-Naderi, doyen de la faculté d’information et de documentation de l’Université libanaise ; Mohammed Machnouk, président de l’Association des anciens de l’Université américaine ; Wissam Eid, conseiller du ministre de l’Environnement, et Antoine Sacy, directeur général de Rhodia-Liban. Protéger l’environnement Prenant la parole au début de la cérémonie, M. Laguerre exposé les efforts déployés par la société Rhodia à plus d’un niveau afin de contribuer à la sauvegarde de l’environnement. M. Laguerre a d’abord rappelé que Rhodia est aujourd’hui la troisième société mondiale de chimie qui emploie 23 500 personnes, avec un chiffre d’affaires de près de six milliards de dollars. L’entreprise possède 104 sites de production dans le monde et écoule ses produits dans 135 pays. Le champ d’activité de la société couvre des domaines aussi variés que l’habillement, l’alimentation, la santé, l’environnement, les produits de beauté, l’automobile et certains autres secteurs industriels. La société Rhodia ne vend pas ses produits chimiques directement aux consommateurs mais aux fabricants des produits de grande consommation. M. Laguerre a souligné sur ce plan que l’une des entreprises relevant de Rhodia, Éco-Services, «a pour vocation, à partir d’un large éventail de produits et de technologies de pointe, de proposer aux industriels des solutions compétitives pour les aider à protéger l’environnement». Cette entreprise développe ses efforts de recherche et de développement dans trois domaines : le traitement des eaux, le traitement des déchets industriels et la régénération de l’acide sulfurique utilisé en pétrochimie et en chimie. M. Laguerre a, d’autre part, indiqué que Rhodia ne se limite pas à fournir des procédés et des méthodes de protection de l’environnement, mais elle a développé elle-même «une culture de protection de l’environnement dans ses propres usines et dans ses procédés». Les efforts déployés par Rhodia sur ce plan sont axés sur la sécurité des procédés, l’hygiène et la sécurité du travail, ainsi que la sécurité des produits. Prenant à son tour la parole, le directeur général du ministère de l’Environnement a mis en relief l’un des aspects évoqués par M. Laguerre relatif à l’hygiène et à la sécurité des lieux de travail. M. Hatjian a notamment déploré que l’hygiène du travail soit négligée au Liban. Il a souligné à ce propos que ce problème est d’autant plus grave que les Libanais passent plus du tiers de leur temps dans les lieux de travail. Au terme de la cérémonie, les membres du jury et le directeur des affaires internationales de Rhodia ont remis les prix aux cinq lauréats.