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Actualités - CHRONOLOGIE

Les autorités appelées à frapper d'une main de fer

L’assassinat, mardi à Saïda dans la salle du tribunal, des quatre magistrats continue de susciter indignation et condamnation aussi bien au Liban qu’à l’étranger. Le président sud-africain Nelson Mandela s’est déclaré «profondément affecté» par le massacre et a transmis aux autorités libanaises ses condoléances pour la mort des juges. M. Mandela a évoqué cette question lors de la cérémonie de remise des lettres de créance du premier ambassadeur libanais accrédité à Johannesburg, M. Élysée Alam. M. Alam a, par ailleurs, été chargé par le président Émile Lahoud de le représenter lors de la cérémonie qui sera organisée, le 16 courant, à l’occasion de l’entrée en fonction du nouveau chef d’État sud-africain, M. Thabo Mbeki. L’affaire de Saïda a également été longuement évoquée lors d’un entretien entre le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, et le député du Batroun, M. Boutros Harb. Dans une déclaration à la presse, M. Harb a estimé que «ce crime est dirigé contre le processus de reconstruction du pays et de l’État de droit et des institutions». «Cela prouve qu’il y a des parties qui guettent le Liban, a-t-il dit. Elles ont adressé un message clair signifiant que le pays n’est pas autorisé à entrer définitivement dans l’ère de la paix. Les ennemis du Liban vont multiplier les obstacles sur notre chemin. Pour leur faire face, le gouvernement doit se transformer de Cabinet ordinaire en Cabinet déterminé à s’opposer aux difficultés et à résister aux complots». Selon M. Harb, «le message adressé par les auteurs du massacre est trop important pour que nous continuions à œuvrer avec la même mentalité». «Il est du devoir du gouvernement de prendre en compte ce message et d’agir en conséquence», a-t-il conclu. Le président du Conseil supérieur chiite (CSC), l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine, a vigoureusement condamné, lors du prêche du vendredi, le crime de Saïda et a appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour identifier et arrêter les coupables. Le Parti national libéral (PNL) a pour sa part estimé que «cette catastrophe s’inscrit dans le cadre d’une série de crimes qui commencent avec l’affaire Abou Mahjane qui s’est réfugié dans le camp d’Aïn el-Héloué transformé en forteresse, en passant par le plastiquage de débits de boisson, l’exécution de certains de leurs propriétaires, pour arriver à l’assassinat d’agents des Forces de sécurité intérieure». Le PNL a appelé les autorités «à frapper d’une main de fer et à punir ceux qui portent atteinte à la sécurité des citoyens et à la souveraineté de l’État». Selon le parti, il est nécessaire «d’en finir avec les îlots de sécurité où trouvent refuge les criminels et les repris de justice et de faire toute la lumière sur ce crime odieux afin qu’il ne devienne pas un précédent servant à terroriser le corps de la magistrature». Le représentant direct du guide de la République islamique d’Iran, cheikh Mohammed Yazbek, a également condamné le meurtre des quatre magistrats. Dans un prêche prononcé hier à Baalbeck, le dignitaire a estimé que l’objectif du crime est de «porter atteinte à la stabilité et de ramener le pays quelques années en arrière, car l’unité des Libanais fait peur à Israël».
L’assassinat, mardi à Saïda dans la salle du tribunal, des quatre magistrats continue de susciter indignation et condamnation aussi bien au Liban qu’à l’étranger. Le président sud-africain Nelson Mandela s’est déclaré «profondément affecté» par le massacre et a transmis aux autorités libanaises ses condoléances pour la mort des juges. M. Mandela a évoqué cette question...