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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Kharazi à Beyrouth le 17 juin Le Liban se prépare à la reprise des pourparlers de paix

Si les dossiers politiques libanais concernant les pourparlers de paix dans la région sont «théoriquement» prêts, en ce sens que toutes les parties connaissent parfaitement la position du Liban par rapport au retrait israélien du Sud et son attachement à la concomitance des deux volets syrien et libanais, il n’en reste pas moins que le Liban se doit de dépoussiérer les documents gardés pendant des années au palais Bustros, et surtout de préparer les équipes de travail qui doivent participer à ces pourparlers dont la reprise pourrait se faire, d’après des sources diplomatiques bien informées, d’ici le début d’août. La visite du ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazi, attendu à Beyrouth le 17 juin courant est liée, à cette perspective, croit savoir une source diplomatique bien informée. Notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleïhan croit savoir que «le gouvernement libanais a déjà commencé à se préparer sérieusement à la reprise des négociations de paix suspendues depuis plus de quatre ans». Ce regain d’intérêt pour le problème de la paix est dû, d’après la même source, aux différentes «promesses» faites par les dirigeants américains, notamment le président Bill Clinton et la secrétaire d’État Madeleine Albrigt au chef de l’État le général Émile Lahoud et au président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, M. Sélim Hoss. Les Américains auraient expliqué à la partie libanaise que «le nouveau Premier ministre israélien, Ehud Barak, une fois son Cabinet formé, ne compte pas lésiner sur les moyens pour faire redémarrer le processus de paix et le faire aboutir dans les délais les plus rapides». À la lumière de ces données, le gouvernement libanais a commencé à passer en revue les noms des diplomates et des officiers supérieurs qui seraient membres de la délégation libanaise à ces pourparlers. C’est le Conseil des ministres qui doit nommer les membres de la délégation avant que ces derniers commencent à plancher sur les dossiers qu’ils auront à traiter durant ce nouveau round des pourparlers. Toujours d’après les mêmes sources diplomatiques citées par Khalil Fleïhan, les Américains «pour des raisons liées à leur politique intérieure» entendent faire redémarrer le processus simultanément sur les trois volets, libanais, syrien et palestinien, «ce qui obligera le Liban à redoubler d’efforts pour être prêt à cette échéance prévue pour la fin du mois de juillet ou le début du mois d’août». Les mêmes sources précisent que «le Liban aura à renouveler l’ensemble de sa délégation, étant donné que les diplomates libanais, membres de l’ancienne équipe, ont changé d’affectation, ce qui rend difficile leur participation à ce nouveau round des pourparlers». Rappelons que le président de la délégation, l’ancien ambassadeur Souheil Chammas, est déjà parti à la retraite, les autres membres Jaafar Mouawia est notre représentant à Tokyo, Samir Moubarak à Madrid et Jihad Mourtada à Londres. La présidence de la délégation, sera-t-elle confiée au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères ? Il semble que cette éventualité soit à exclure du fait que «l’actuel secrétaire général du palais Bustros M. Zafer el-Hassan, qui n’a présidé la délégation libanaise que durant le premier round des pourparlers à Madrid en 1991, partira à la retraite le 17 décembre de l’année en cours». Il en sera de même pour les membres militaires de la délégation libanaise. Si le côté administratif ne semble pas poser de problème majeur, le volet politique semble plus délicat. Bien que la coordination libano-syrienne soit très rodée, «réalité dont les Américains sont tout à fait conscients», une mise à jour des dossiers entassés depuis de nombreuses années dans les coffres du palais Bustros s’impose: ce «dépoussiérage», d’après le terme d’un de nos diplomates, doit se faire aussi bien à l’intention des responsables que des membres de la nouvelle délégation. À titre de conclusion, les mêmes sources diplomatiques, qui espèrent voir les promesses américaines se concrétiser, entendent aussi ne pas céder à certaines «sollicitations» des Américains qui voudraient voir «le Hezbollah mettre un terme à ses attaques contre les parties occupées au Liban-Sud» Le président du Conseil mentionnera «ce refus» dans la lettre qu’il adressera bientôt à la secrétaire d’État Mme Allbrigt en réponse à la lettre qu’elle lui a déjà adressée. Visite de Kharazi Une source diplomatique bien informée a indiqué que le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Kamal Kharazi, est attendu à Beyrouth le 17 courant pour une visite officielle. Au menu de la visite les développements politiques régionaux, notamment à la suite de l’arrivée de Barak au poste de Premier ministre en Israël et les promesses qu’il a faites concernant le retrait de son armée du Liban-Sud. C’est la première visite d’un responsable iranien, d’un rang aussi élevé, au Liban, depuis l’arrivée au pouvoir du président Lahoud et de la formation du Cabinet Hoss. Après Beyrouth, le ministre iranien des Affaires étrangères est attendu à Amman.
Si les dossiers politiques libanais concernant les pourparlers de paix dans la région sont «théoriquement» prêts, en ce sens que toutes les parties connaissent parfaitement la position du Liban par rapport au retrait israélien du Sud et son attachement à la concomitance des deux volets syrien et libanais, il n’en reste pas moins que le Liban se doit de dépoussiérer les documents...